Chroniques du Vietnam 1

Quelques leçons d’un voyage professionnel chez un nouveau dragon économique

J’ai travaillé ce mois d’août une quinzaine de jours au Vietnam. Je ne connaissais pas le papier, en dehors de ce qu’en disent les médias. J’ai été agréablement surpris tant par la gentillesse des gens que par la beauté du pays (à visiter !).

Au travers de mes rencontres, j’ai pris un véritable bol d’oxygene. Cela vous change le regard sur votre environnement.

  • Après près de 40 ans de guerre continue (1940-1975), puis l’instauration d’un régime dur de 1975-1990, le pays sort de la misère avec une population volontaire, active et pleine d’ambition. Il y a une volonté d’ouverture et de participation à la mondialisation qui frappe. Bien sûr, tout n’est pas rose, mais les gens se plaignent peu et bossent. Les commerces sont ouverts 7 jours sur 7, avec des horaires du style 9h30-22 heures, par exemple pour les grands magasins.
  • Tout est fait pour favoriser l’emploi, alors du personnel il y en a partout et à toute heure du jour et de la nuit. La philosophie générale est qu’il n’y a rien à attendre du gouvernement pour le chômage et les retraites. Pour nombre d’eux, la France est un mystère : pourquoi payons-nous tant d’oisifs à rien faire ?
  • La population est jeune (60% de moins de 30 ans) avec une grande soif d’apprendre. Pourtant, l’accès à l’enseignement supérieur est limité. 70% des lycéens ont le bac, mais seulement 30% de ces 70% réussissent le concours d’entrée à l’université. Les autres se recyclent ou prennent des voies parallèles. Pour remédier à cette situation, l’enseignement supérieur commence à être privatisé.
  • Après avoir été longtemps honni, les vietnamiens réfugiés à l’étranger (1,5 millions aux USA, 250.000 en France) sont maintenant accueillis à bras ouverts : tout est fait pour les aider à implanter des entreprises. même l’impôt sur les bénéfices est négociable si vos activités permettent des rentrées de devises.
  • Enfin, comme dans beaucoup de pays en développement, le monde hi-tech côtoie l’ancien. Vous captez partout des réseaux en wifi libre accès (A mon hôtel, je pouvais capter gratuitement 5 réseaux en libre accès, à l’aéroport idem. Les cyber cfés existent partout. Les cours de langues font florès ( avec la domination de l’anglais). Dans le même temps, les personnes ont souvent une conception différente des rapports d’autorité : on privilégie lharmonie aux conflits mêmes sains, respect du chef et plus généralement de l’ancien ou bien encore le chef doit tout savoir.

Je reviendrai dans une chronique ultérieure sur les modes de management.

#