Coaching ou mentoring : parlez chinois !

Wan Chung LAI est un chinois basé à Singapour. Il analyse le sens des mots coaching et écoute en chinois.

La civilisation chinoise est l’un du monde la plus ancienne et remonte son langage remonte au moins 3000 années. Les caractères chinois pictographiques ont été construits pour refléter les croyances et la vision du monde des anciens chinois.

Découverte n° 1

Le mot chinois pour le coaching est « pei dao ». Le second caractère est le mot principal qui, lui-même, est constitué de deux caractères distincts en chinois  «chemin» ou «voyage», et « pouces » (dans le sens de mesure d’une longueur (« inch » en anglais)).

Ainsi, la définition chinoise pour le coaching est littéralement : « Marcher ensemble, un pouce à la fois ». Il faut comprendre le mot « pouce » dans le sens de cm par cm.

L’utilisation de  ce mot « pouce » ici offre trois informations utiles sur le coaching:

  • Cohérence – Tout d’abord, « pouces » évoque « proximité » et une cohérence dans la marche entre deux personnes.
  • Connexion – Le mot veut dire aussi d’être profondément à l’écoute du rythme de son client, d’être pleinement présent avec eux. (cf. Découverte n° 2.)
  • Code – Enfin, «pouce» veut aussi dire faire quelque chose. Il est un mode de vie ou un code personnel pour la vie. Alors que le Coaching avec un grand C se réfère à des sessions formelles que nous offrons à certaines personnes, le petit « c » est notre action au quotidien lorsque nous aidons ceux qui nous entourent.

Découverte n° 2

Le mot « écoute »  en chinois  est composé de plusieurs caractères. Pour les anciens chinois, l’acte de l’écoute est considéré comme intense et sacré : nous n’écoutons pas seulement avec nos oreilles, mais aussi, au sens figuré, avec nos «dix yeux» et une «unité de cœur » comme si nous communions avec «le roi ».  Quelle puissante image !

Découverte n°3

Le Tao Te Ching a été écrit par Lao Tseu, le fondateur du taoïsme classique et un contemporain de Confucius. Elle a été étudiée par les empereurs et les érudits dans le passé, et reste aujourd’hui une source essentielle de sagesse et d’inspiration pour les dirigeants de l’organisation en Chine et dans le monde.

Le chapitre 17 définit quatre niveaux de leadership et décrit l’impact que les quatre types de dirigeants ont sur leur peuple:

  • Les meilleurs dirigeants sont à peine connus par leurs sujets. Ces derniers ont le sentiment d’avoir tout fait eux-mêmes.
  • Ceux un peu moins bons sont aimés et loués.
  • Ceux encore moins bons sont craints.
  • Les pires sont méprisés.

Les bons coachs, comme les dirigeants, sont ceux qui passent « inaperçus ». Ils  agissent selon trois règles similaires :

  • Ils sont résolument axés sur l’ordre du jour du client, pas le leur.
  • Ils croient en la grandeur inhérente des personnes, et disent «oui» à qui ils sont et ce qu’ils ont à faire.
  • Ils développent, épaulent et soutiennent leurs coachés et mettent en œuvre toute leur énergie pour y  parvenir.

Le Coaching n’est pas nouveau. Il est intemporel et mondial, car il a toujours été utilisé comme un moyen de manager les gens et comme une façon de penser, une manière d’être.