Faire tout à la dernière minute, la suite…

Je ne sais si c’est la période de fin d’année, le calme des vacances ou le rush des derniers jours, toujours est-il que ce sujet a entraîné de nombreux commentaires. Aussi, je vous propose un billet dédié à ce sujet. Sans commentaires. Bonne lecture et bonne année.

Je suis tout à fait d’accord malgré que je pense qu’une majorité de femme entre dans cette description également

Agnes BOUKARAM

Parce que ce ne sont pas des femmes… ça fait moin de choses à ne pas oublier, pfff ffff ff

Celia DELALANDRE

Excellente remarque sociétale, je me suis personnellement reconnu dans le profil de « l’homme last minute »….mais c’était il y a 10 ans. Entre temps, j’ai été formé par le réseau Johna ou comment manager par la théorie des contraintes….et que la vie fut plus douce par la suite ! même si de temps en temps je m’accorde encore un peu de décision de « dernière minute » juste pour l’adrénaline…restant convaincu que l’homme en a besoin pour rester en alerte maximum.

J’espère que le profil que vous définissez ne sera pas un idéal pour les plus jeunes cadres.

J’ai pris beaucoup de plaisir à vous lire et attend avec impatience votre prochain bulletin….peut-être sur la management par la théorie des contraintes ?

Jean-Luc PELUHET

Mais voila malgré ces quelques désagréments, la vie last minute est en train de s’imposer en nouveau standard, une façon d envisager le marathon de l’existence comme une série de sprints effrénés. »

Oui c’est tout a fait ça : Aucune planification, une gestion de l’urgence de l’urgence permanente, aucune visibilité (ne serait-ce qu’à moyen terme), un stress constant, faire pour défaire et refaire et redéfaire ensuite, 3 pas en avant 2 en arrière… Vendre vite, faire du chiffre, sans se préoccuper de l’après, au détriment de toute qualité.

Oui vous avez raison, cela revient à faire courir le marathon à la vitesse du 100 m et quand le cheval est crevé c’est pas grave on change tout simplement de cheval… Si vous appelez ça quelques désagréments…

A quand le maçon qui montera des murs comme bon lui semble au fil du flux… A quoi bon planifier finalement pour monter 4 murs ! Gagnons du temps, sautons des étapes, vivons dans le flux !

Le problème c’est que je ne suis pas sûre que cette course soit plus rentable au final. Au début de ma carrière les projets finissaient toujours en temps et en heure, aujourd’hui, les projets coûtent en moyenne 3 fois plus chers que prévu et bien souvent ne correspondent pas à ce qui a été demandé, mais ce n’est pas grave, puisque entre temps la demande à changé vingt fois, et de toute manière à quoi bon s’attarder, nous voilà déjà positionnés sur un autre projet…

Je pensais que gouverner c’était prévoir… Mais non, suis-je bête ! Gouverner, c’est gouverner un point c’est tout. C’est avoir le pouvoir et en profiter à fond le temps que ça dure, après… après on s’en fou.

Sincèrement quand je vois aujourd’hui comment les projets sont menés, je redoute de plus en plus de monter dans un avion, de prendre le train, de me faire vacciner etc. Ma confiance en un certain professionnalisme est définitivement morte.

Vous semblez trouver ce monde et cette façon de fonctionner excitants, moi je trouve cela bien consternant. C’est pourquoi, j’abandonne. Adieu flux constant, just in time, optimisation industrielles et cognitives, la serveuse automate s’en retourne planter ses tomates au soleil et vous laisse à la gestion de votre efficacité.

Florence MULLER

Moi, quelque part, je trouve ça assez terrifiant. Car si les cadres sont de plus en plus soumis à des injonctions contradictoires, c’est aussi par manque de stratégie de leurs supérieurs ou parce que les stratégies (dans la plupart des cas les tactiques) changent constamment. Je m’élève à ce propos contre le « zapping position » qui consiste pour certains dirigeants à changer de poste tous les 2 ou 3 ans. Il semblerait que ce soit bien vu des entreprises. Comment voulez vous bâtir une stratégie pérenne dans ces conditions ? Qu’on ne me dise pas que la mondialisation veut que tout s’accélère etc. En effet tout s’accélère, mais on confond souvent vitesse et précipitation, stratégie et tactiques. La mondialisation n’empêche aucunement de réfléchir à l’horizon 2050 comme le font certaines entreprises. Enfin, il est clair que pour faire « vite et bien », il faut s’en donner les moyens. Cela demande des compétences particulières, un management habile et une formation permanente et de qualité. Cela demande aussi de savoir utiliser les compétences des uns et des autres, cultiver les points forts, s’entourer d’équipes pluridisciplinaires, ne pas avoir peur de la diversité. Ainsi quel dommage de se priver des compétences de cadres seniors qui eux ont tant de mal à retrouver un poste en entreprise ? Je connais bien le problème des délais. Mon métier m’a amenée à travailler souvent dans des délais serrés, ce qui est en effet assez dur, mais qui a des chances de réussite lorsqu’on s’appuie sur une réelle expertise ou/et lorsqu’on n’a pas fait l’économie d’une stratégie en amont.

Bénédicte POINSARD

You cannot believe how timely this message was! I was trying to finish a work email I had completely forgotten of as my wife was trying to drag me out. I had all day to do it and here I was trying to finish it off at the last minute…

Michele LOMBARDI

Les hommes font tout a la derniere minute parce que les femmes font le contraire et il faut bien un équilibre.

Daniel FURMAN

Moi, je gère mon temps et mes priorités et donc je ne passe pas de temps à lire de la publicité mensongère : parce qu’enfin, cet article décrit ce qui est alors qu’il était censé répondre à une question précise… ??? C’est un tissu de banalités !!! Pour ceux que le sujet intéresse de façon sérieuse et profonde, suggestion : Le culte de l’urgence, Nicole Aubert chez Champs Flammarion. Au prix du poche, genre 6 euros sur amazon….

Jack BUSSY

Pourquoi les hommes font-il tout à la dernière minute? Plusieurs éléments de réponse: 1. Parce qu’encore plus tard serait trop tard. Il y a derrière la remarque un élément de perception. Pourquoi votre bagage arrive-t-il toujours en dernier sur le tapis roulant à l’aéroport? Parce que vous-partez dès que vous l’avez reçu, sans attendre ts les bagages des voyageurs qui reçoivent le leur après vous. 2. Descartes: Les hommes ont horreur du vide. Sans doute a-t-il inclus les femmes dans sa réflexion générale sur le genre humain. L’horreur du vide, du temps non-meublé, qui nous force à réfléchir un peu plus sur le sens concret de nos activités. Le point de Celia: Ne faire qu’une chose à la fois, cela évite d’avoir à penser à trop de choses. Vision duale: Les femmes comblent le vide en accumulant beaucoup de tâches sans véritable priorisation. (Multitâche = syndrome du déficit de concentration (d’attention?). 3. Notre salaire horaire n’a cessé d’augmenter, de même que notre productivité. Nous avons plus conscience que jamais que perte de temps est perte d’argent.

Conclusion: Avoir conscience de son projet / de ses projets. Définir exactement ses priorités et planifier ses tâches en conséquence. Elaguer le superflu. (Simplify your life.) Ne pas faire trop et ne pas faire trop tard. On a des chefs de projets sur des projets complexes qui ne font que cela. Soyons chef de projet de notre vie. Le last minute action héros, s’il réussit, s’il est heureux, tant mieux pour lui. Sinon, il / elle est l’esclave de celui qui donne les tâches. Le plus efficace sera tjs celui qui saura combiner planification et prévoyance avec réactivité au bon moment.

La génération qui nous suit, a moins conscience du phénomène que la nôtre. Socrate: les jeunes n’ont pas le sens des valeurs de leurs aînés. – C’est le quatrième élément de réponse -. Quant je vois nos gosses planifier leurs études, leurs voyages, leurs réunions, j’ai l’impression qu’ils le font mieux que nous à leur âge. Par contre, leur environnement – et le nôtre – évolue plus vite et leur – nous – demande une contrainte d’adaptation plus rapide qu’avant.

Tilmann SEUBERT