Faut-il supprimer le téléphone mobile au bureau ?

 

Blog semaine 51 pas de mobile

A l’instar de la suppression envisagée du téléphone mobile dans les écoles, faut-il supprimer (ou restreindre) les téléphones mobiles dans les bureaux pour cause de santé publique ?

Bien sûr, le mobile a été un vecteur de liberté : vous pouvez téléphoner en tous lieux, à tous moments. Oui, mais la liberté personnelle s’arrête quand elle empiète sur celle d’autrui.

Qui n’a jamais été exaspéré par les collègues qui en réunion jouent avec leurs téléphones, voire téléphonent à autrui et s’étonnent après des décisions prises (normal, ils n’ont pas écouté ce qui se passait) ?

Qui n’a jamais été dérangé à son bureau par des collègues qui entretiennent de longues conversations privées sur la pluie et le beau temps ?

Qui n’a jamais été « assailli » dans les couloirs par des somnambules qui marchent en parlant dans leurs boites magiques sans vraiment faire attention où et comment ils marchent ?

Il y a toujours eu des appels « privés » sur les téléphones fixes des bureaux, mais l’usage du mobile les a démultipliés.

Le degré de concentration et d’attention des adultes a baissé : il y a une quinzaine d’années, une grande entreprise nationale a longtemps hésité avant de proposer des smartphones à ses cadres dirigeants : leur degré d’attention en réunion avait fortement baissé et les réunions duraient deux fois plus longtemps.

Un code de bonne conduite suffira-t-il à adoucir les comportements actuels ? Pas sûr si l’on se fie à l’exemple du bruit en openspace.

Serait-ce dramatique ? Cela entraînerait-elle des pertes de chiffre d’affaires ? Pas évident, d’autant que le téléphone fixe (avec une bien meilleure qualité d’audition) est toujours là.

Nous pourrions garder le téléphone mobile dans la rue. Leurs possesseurs tiendraient compagnie aux fumeurs.

Et puis, si vous hésitez à le faire, pensez à vos enfants. Avec la suppression prévue, ils vont certainement améliorer leur qualité d’attention. Alors, ne les décevez pas en perdant la vôtre.