La recherche universitaire a sauvé le Père Noël

Nous avons eu chaud ! Le Père Noël a failli disparaître, non que des intégristes de tous poils aient voulu sa peau, mais simplement parce que les scientifiques s’en sont mêlés. Si vous ne savez pas à quoi sert la recherche universitaire, vous en aurez ici une petite idée.

En 1990, la très sérieuse revue scientifique SPY avait quasiment enterré le Père Noël. La démonstration était sans faille : 90 millions de foyers à visiter en une nuit, avec un chargement a minima de 321.300 tonnes (à raison d’une brique de lego / foyer), c’était une tâche titanesque. Pour y arriver, il faudrait 214.200 rennes volants à 1.000 kilomètres / seconde. Impossible, dit la science, à cette vitesse les rennes seraient désintégrés en vol. De plus, le Père Noël aurait supporté une pression de plus de deux milliards de fois de ce que supportent les pilotes de chasse (avec une combinaison ad hoc).

Scandaleux, ont hurlé les défenseurs des droits de la femme. En effet, comme chacun sait les rennes mâles perdent leurs bois en hiver : donc ce seraient les rennes femelles qui se paieraient tout le travail (et les risques associé). Comme d’habitude, diront les esprits chagrins.

Heureusement, Zorro, sous le nom de Larry Silverberg, est arrivé. Qui est-il ? Il est professeur d’ingénierie mécanique aérospatiale à l’Université de Caroline du Nord (USA). En tirant parti des travaux d’Einstein, et des avancées des recherches en termes d’ondes électromagnétiques, de nanotechnologies, de génie génétique et d’informatique, il affirme que le Père Noël peut accomplir sa tâche. En réactualisant les données démographiques, le Père Noël aurait aujourd’hui 196,3 millions de kilomètres à parcourir à 8.180.275 km/h, ce qui « n’est pas impossible » rappelle le scientifique, mais demeure hautement improbable. Sauf si le vieil homme est un mordu d’Einstein.

« Grâce à sa connaissance approfondie de la théorie de la relativité, Le Père Noël sait que le temps peut être étiré comme un élastique et l’espace pressé comme une orange », dit ainsi Silverberg. En mettant en pratique la théorie physique des «nuages de relativité », il pourrait grosso modo créer autour de son traîneau une « bulle d’espace » dans laquelle le temps serait dilaté. Il pourrait ainsi, avec « 750 traineaux », tout accomplir en « six mois de Père Noël », soit « 24 heures dans notre conception terrestre du temps ». Je vous passe les détails sur les nuages d’espace, les bulles d’espace et autres fantaisies du même genre. De nombreux scientifiques estiment ses travaux plausibles.

Ce professeur a même été plus loin : il a étudié la logistique et la livraison des jouets. Il imagine ainsi un nano-fabricant de jouets qui construirait les jouets atome par atome dans la maison.

Vive la science… et bonnes fêtes à tous !