Le management au féminin

Y-a-t-il un « style de management féminin » ?

Pour Christine Kerdallant, les femmes sont plus concrètes et moins conceptuelles ; elles préfèrent le dialogue à l’autorité, et les réseaux horizontaux aux hiérarchies verticales ; elles sont « process-oriented » plutôt que « goal-oriented » ; elles utilisent une logique inductive plutôt que déductive ; enfin, elles sont moins sûres d’elles que les hommes et dotées d’une conception de la loyauté qui les pousse à rester trop longtemps dans le même poste.

D’ailleurs, les études conduites, tant en France qu’aux USA, montrent que les entreprises dirigées par des femmes ont une rentabilité supérieure à la moyenne.

Est-ce que la montée du modèle féminin va se poursuivre ? Pour la majorité des observateurs, cela ne fait aucun doute : les entreprises ont besoin d’un leadership qui s’éloigne de plus en plus du modèle paternaliste.

Cette opinion ne fait pas l’unanimité. Un autre courant affirme que le monde des affaires est de plus en plus dur, les réductions d’effectifs de plus en plus nombreuses. C’est le style masculin, plus militaire, plus brutal, plus fortement doté en « killer instinct », qui va prendre le dessus.

La vérité, comme toujours, peut se situer à mi-chemin : en période difficile, l’enrichissement mutuel est vital. Les hommes peuvent aider les femmes à devenir plus directes, sûres d’elles-mêmes et tournées vers l’action, tandis que les femmes peuvent apporter aux hommes des capacités telles que l’écoute, l’expression des émotions et la recherche de l’intérêt collectif.

Adapté d’un article de Christine Kerdallant paru dans Les Echos