L’entreprise « papa-maman » (2)

Les gens heureux ont-ils des histoires ?

J’ai lu dans un livre anglo-saxon (« Pathfinder » de Nicholas Lore) une approche « gaussienne » de la satisfaction au travail.

  • 10% sont passionnés par leur travail
  • 20% sont heureux
  • 30% sont neutres
  • 30% pas heureux
  • et 10% détestent leur travail.

L’échelle est-elle valable en France ? En tout cas, elle a le mérite de nous interroger sur les généralités dont la presse (à la demande de ses lecteurs ?) se fait l’écho.

Les gens heureux n’ont pas d’histoires, les trains qui arrivent à l’heure n’intéressent personne, alors faisons pleurer Margot sur les malheurs du monde. Donc l’accent est mis sur les 40% de pas contents : cela aspire au passage les 30% de neutres qui se font peur à bon compte.

Proposons une autre logique. En dehors des 30% d’heureux, que peuvent faire les 30% de neutres pour améliorer leurs perspectives ? C’est tout le thème de notre livre « les clefs de l’employabilité ». Nous sommes chacun d’entre nous responsable en partie de notre satisfaction au travail. Si celui-ci ne nous satisfait pas ou plus, que faisons nous pour améliorer notre employabilité, que ce soit en interne ou vers de nouveaux horizons ? La faible part que représente en France la formation hors temps de travail est très illustrative. La formation est perçu comme un instrument d’amélioration de la productivité pour l’entreprise et à ce titre là doit se faire durant le temps de travail. Cela est vrai pour des formations purement techniques (ex. Apprentissage de Word), mais d’autres (plus tournées vers le développement personnel ou le management) peuvent aussi aider à progresser.


Un des vais débats est peut-être là : la communication doit-elle s’appuyer sur les 60% d’heureux ou neutres ou bien laisser la parole aux 70% de malheureux ou neutres ?

Cela pose la question des « oui, mais… ». Nous y reviendrons dans un prochain billet.