Les hommes sabotent-ils aussi bien leur carrière que les femmes ?

Quels réflexes conduisent certaines femmes à ruiner leur vie professionnelle ? Quelques extraits du livre de Lois Frankel « Ces filles sympas qui sabotent leur carrière ». A la réflexion, ne sommes-nous tous des personnes sympas qui sabotons notre carrière ? Quelques exemples…en attendant la suite mercredi

Sabotage n° 1 Faire le plaisir des autres à leur place

Les femmes possèdent la fâcheuse habitude de penser et de prétendre : « Si je ne le fais pas moi-même, ça n’avancera pas. » Comme il se doit, leurs collègues trop heureux d’échapper à leurs obligations se déchargent sur elles et l’on s’engage alors dans un cercle vicieux qui risque de perdurer. Cette situation s’accompagne d’un autre phénomène. Pendant que les femmes se dévouent aux tâches ingrates, les hommes se consacrent à leur carrière.

Ils savent pertinemment que les promotions récompensent le travail terminé et pas nécessairement celui que l’on a effectué soi-même. Un de mes patrons divisait le monde en deux catégories d’individus : ceux qui font carrière et ceux qui travaillent. Les uns oeuvrent toute la journée, les autres passent le plus clair de leur temps à préparer leur avenir professionnel. À dire vrai, lorsque l’on veut réussir, il est préférable d’associer les deux méthodes.

Quelques conseils de l'auteur
  • Sachez déceler les demandes de service qui n’offrent aucun intérêt pour vous. Entraînez-vous à les décliner sans fausse honte en vous excusant ainsi : « J’aimerais t’aider mais je suis complètement débordée en ce moment. » Et mettez un terme à la conversation. C’est leur problème et non le vôtre.
  • Si vous exercez des responsabilités managériales ou si vous supervisez une équipe, ne permettez pas à vos subordonnés de se délester sur vous de leurs obligations. Suggérez au salarié en difficulté de solliciter l’aide d’un collègue ou, si vous en avez le loisir, analysez la situation afin d’en tirer la leçon.

Sabotage n° 2 Vouloir accomplir des miracles

Les femmes tirent leur fierté de réussir à faire plus avec moins, d’anticiper ou de tenir des délais irréalistes, quand ce n’est pas de résoudre la quadrature du cercle. Elles sont fermement convaincues que les autres vont louer et apprécier leurs efforts à leur juste valeur. Mais elles ne se rendent pas compte qu’avec chaque miracle accompli, elles placent la barre encore plus haut. Non seulement les attentes à leur égard vont croissant mais, tandis qu’elles s’évertuent à battre des records de performance, leurs collègues masculins réalisent leurs objectifs et gagnent en crédibilité et en récompense ce qu’elles perdent en énergie.

Les conseils de l’auteur

  • Fixez-vous un programme journalier et hebdomadaire que vous arriverez à respecter. Les femmes ont tendance à penser que les journées comptent trente-quatre heures. Gardez présente à l’esprit la loi de Parkinson : le travail se dilate pour occuper le temps disponible.
  • Si vous manquez de personnel, demandez de l’aide ou négociez des délais raisonnables. Suggérez ceci : « J’aimerais sincèrement vous remettre ce travail vers 17 heures comme prévu, mais je ne dispose pas du personnel nécessaire. En revanche, cela paraît envisageable pour demain à 17 heures également. » Cette formule constitue une base de négociation saine qui vous épargnera de veiller jusqu’à minuit.

Sabotage n° 3 Attendre que l’on vous octroie ce que vous réclamez

Chacun connaît le dicton c’est la roue qui grince qui reçoit l’huile. Inversement, si vous appartenez à la catégorie des personnes qui estiment toujours qu’elles ne reçoivent pas suffisamment, cela quel que soit ce qu’on leur accorde, il est certain que vos constantes requêtes lasseront celui qui en est l’objet. Cependant, on a tendance à faire croire aux femmes qu’elles en demandent trop, quand bien même elles ne réclament que leur dû. Si vous ne sollicitez rien, vous ne risquez pas de vous voir opposer un refus, mais vous avez peu de chances d’obtenir ce que vous voulez.

les conseils de l’auteur

  • Ne cherchez pas simultanément à vous faire aimer des autres et à obtenir ce qui vous revient ; ces deux exigences sont antagonistes.
  • Choisissez avec soin le moment de faire valoir votre bon droit ou de réclamer votre dû. L’idée de solliciter une augmentation après une série de licenciements n’est pas vraiment appropriée. Ne postulez pas pour une mutation dans un autre service lorsque vous collaborez à la réalisation d’un projet – d’aucuns pourraient s’imaginer que le travail ne constitue plus une valeur pour vous. Dans la vie, l’aptitude à saisir le moment opportun est une qualité fondamentale : souvenez-vous-en chaque fois que vous revendiquez un droit ou une faveur. »