Tout s’apprend ! Même le leadership et le charisme !

L’EDHEC a conduit une série d’études auprès de cadres dirigeants sur la notion de leadership (étude conduite par Valérie Petit dans le cadre de la chaire « leadership et compétences managériales).

Quelques enseignements :

  • Un paradoxe tout d’abord : si pour la plupart des interviewés, le leadership est d’abord affaire de charisme et devrait appartenir à la sphère de l’inné, ils sont plus de 71% à penser que le leadership peut s’apprendre.
  • Plus globalement, les compétences associées au leadership sont essentiellement des compétences interpersonnelles (communication, motivation, empathie, écoute).
  • Le leadership est donc vu comme une relation, même si nous l’associons plus fréquemment à un individu dans sa fonction.
  • L’apprentissage du leadership est de l’ordre du cheminement personnel, ce qui est plutôt mené hors contexte professionnel
  • Enfin, les situations d’apprentissage sont plutôt les situations nouvelles, à dimension humaine et où vous avez une certaine autonomie.

Leadership et charisme

Pour nombre de dirigeants interrogés, le charisme est avant tout une vision, une présence et un talent oratoire. Cela souligne l’influence sur le groupe, et une certaine forme d’aura (voire de magie).

Si l’on se réfère à Max Weber, le leader charismatique est l’étranger, l’individu « hors du commun » qui annonce des temps nouveaux et renverse l’ordre établi. Il sait mobiliser sur la base de la croyance que ces individus placent dans sa personne et la vision qu’il propose. L’homme « charismatique » est aussi celui qui introduit le chaos, fait courir des risques à ceux qu’il entraîne à sa suite et introduit la subversion.

Il y a donc un décalage entre la vision magique du charismatique et cette vision « déstabilisatrice ».

L’essentiel est que chacun a du charisme et peut le développer.

D’où l’intérêt d’une démarche qui se poursuit au sein de l’EDHEC.