Une nouvelle école de management : celle des jardiniers !

Le manager aujourd’hui doit atteindre des résultats élevés à court terme, avec des moyens limités et éventuellement préparer l’avenir. La réalité est que les collaborateurs (et lui-même) sont tellement épuisés par le quotidien (les urgences) que l’anticipation est faible. Conséquence : l’équipe est de moins en moins disposée à produire plus efficacement. Vous pourriez vous croire dans l’agriculture ou le jardinage : comment produire plus sans détruire le sol ? Nous avons demandé à quelques jardiniers leurs recettes.

Voici les 14 étapes de la réussite :

  1. Reconnaître le terrain et le préparer = analyser la nature du terrain, prendre en compte les résultats passés et apprécier par rapport aux résultats attendus
  2. Prendre en compte les graines et les espèces existantes = sont-elles en adéquation avec le terrain et les résultats attendus ? Que peut-on faire pour améliorer la relation entre le terrain et les graines ? Apporter de nouvelles graines ? Utiliser de nouvelles espèces ? Les graines prolifèrent plus ou moins selon la qualité de l’emplacement (Air, eau, soleil…: sont ils adaptés ?). Bref, leur profil sont-ils en réponse à vos attentes ?
  3. Faire les semis = c’est implanter les premiers messages qui vont donner du tonus et du dynamisme aux graines et espèces. Se sentent-ils pris en compte ? Savent-ils quel est leur rôle et ce qu’ils doivent faire ? A vous de vous adapter à leurs besoins. Un bon semis donne à terme de bons rapports.
  4. Identifier les meilleurs plants = très vite vous identifierez les espèces qui croissent le plus vite. Accompagnez-les, favorisez leur développement. Vous observerez aussi qui croissent faiblement. Sont-elles dans l’environnement le plus propice. N’attendez pas trop pour leur proposer de les replanter ailleurs.
  5. Faciliter la croissance = poser des tuteurs et autres formes d’accompagnement pour faciliter la croissance de tous
  6. Traiter les parasites = éliminer et réduire les facteurs polluants. Votre rôle est de jouer le tampon avec les parasites venant des terrains d’à-côté ou du ciel (voire du sol).
  7. Arroser et contrôler la croissance = gérer au quotidien votre culture. Allez voir vos plants, parlez-leur (eh oui, cela marche) et corriger les petits problèmes qui peuvent les gêner. Les meilleurs jardiniers sont ceux qui parlent à leurs plantes.
  8. Favoriser la croissance = un engrais approprié peut enrichir le terrain. Utilisez des engrais bio par respect pour les plantes. Elles vous seront gré de la compétence que vous montrerez et de l’enthousiasme que vous y mettrez.
  9. Tailler et supprimer les gourmands = éliminer tout ce qui peut les gêner ou leur doner des tâches inutiles à faire.
  10. Prévoir le mauvais temps = apprenez à gérer des situations de mauvais temps (grêle, orage, gel) et préparer des plans « ad hoc »
  11. Patienter et savoir lâcher prise = même en accompagnants les plants, il faut leur laisser le temps pour croître et grandir. Les forcer peut conduire à des catastrophes. Alors, soyez patient, surtout si ce n’est pas votre nature. Avez-vous observé que les fruits « forcés » en serre n’ont pas de goût ?
  12. Apprendre à récolter et se réjouir = savoir partager la joie des résultats avec ses plants et leur montrer.
  13. Refaire ses graines = faire évoluer ses plantations en capitalisant sur ses bonnes pratiques. Cela vous permet de préparer l’avenir.
  14. Créer de nouvelles boutures = c’est le stade suprême du savoir. En favorisant les mélanges et la pluralité, vous pouvez trouver de nouvelles espèces plus solides, plus résistantes, voire plus belles.

Posez-vous alors les questions suivantes :

-Est-ce que je fais cela ? -Est-ce que mon environnement actuel me le permet ? -Sur quels points puis-je m’améliorer ?

Rappelez-vous le dicton paysan : « qui sème le vent, récolte la tempête ».

Alors bonne plantation !

Inspiré d’un texte paru sur Rhdemain (signature : F. Karolewicz)