Voyage à Briouze

Un petit air de vacances en France méconnue

Mes activités professionnelles m’amènent à prendre le train régulièrement pour Briouze. Haut lieu connu (je ne vous ferais pas l’injure de vous le situer) à deux heures de Paris, Briouze est un vrai voyage en soi.

Vous partez d’abord d’un gare presque fantôme (qui me rappelle le quai 9 ¾ du Poudlard Express d’Harry Potter) qui vit seulement autour de cette ligne en plein centre de Paris. Le train vous attend, mais pas toujours le conducteur qui arrive des fois en courant cinq minutes avant le départ du train, a juste le temps d’offrir les portes pour que montions dans le train et de partir.

Le train est relativement confortable, presque familial avec des habitués qui se connaissent et qui ont leurs habitudes (gare à vous si vous prenez leur place !) Les contrôleurs, pardon, les agents commerciaux connaissent leur clientèle et prennent le temps de parler avec eux. Ils s’excusent par avance des retards et du manque d’entretien de la ligne. Bien mieux, ils vous expliquent qu’ils font tout pour sauver la ligne que leur direction aimerait bien fermer. A titre d’exemple (commercial), j’ai vu et entendu des gens s’installer en première se faire morigéner sans gentiment, rester à leur place sans que l’agent commercial s’en offusque.

Le voyage se fait ou moins dans les temps (plutôt plus que moins) et arrive à Briouze. Petit gare tranquille dans les faubourgs de la ville. Là, il vaut mieux avoir pris ses précautions parce que les taxis se font appeler plutôt que d’attendre le client. Le quartier de la gare est fort sympathique : il n’y a rien, si ce n’est un restaurant qu’il me semble avoir toujours vu fermer.

Au retour, vous retrouvez votre petite gare tranquille. Si vous attendez dans la gare, vous constaterez des longs dialogues entre la guichetière SNCF et les clients. Chacun raconte sa vie. Elle, la guichetière, est heureuse de ce travail après avoir travaillé en usine et en grande surface. Eux, les clients, vont dans les villes alentour ou à la capitale. Cette gare a tous les côtés d’un aéroport, là une personne qui part est accompagnée de cinq autres qui lui donnent force conseil.

Puis vient l’heure de prendre le train. Il y a deux quais, mais selon des raisons que j’ignorent, parfois, il faut le prendre sur un quai et parfois sur l’autre. Pas d’inquiétude : tout le monde s’informe mutuellement et personne ne reste sur le quai.

Vous retrouvez ensuite la gare style Poudlard Express, et l’anonymat de la grande ville, en regrettant un peu la convivialité breuzoise (ou breuzienne).