juin 2013

A vous qui voulez réussir votre carrière

Aux USA, les discours de remise de diplôme universitaire sont l’occasion d’entendre des PDG et des politiciens parler de leur vision de la réussite. Lucie Robequain* des Echos a en regroupé quelques-uns. Leurs enseignements ?

1. Sachez quitter votre zone de confort
« Le plus grand risque n’est pas d’échouer. Il est d’être trop à l’aise dans son job», lance le PDG de Dropbox, Drew Houston, le 7 juin aux étudiants du MIT. « Méfiez-vous des chefs qui sont contents de vous. Ils vous détournent des défis plus ambitieux que vous avez à relever » (Randi Zuckerberg).

2. Acceptez la contradiction
Quitter sa zone de confort, c’est aussi accepter la contradiction et douter de ses convictions. «Essayez de ne jamais être la personne la plus intelligente de la pièce. Et si c’est le cas, je vous encourage à inviter de nouvelles personnes ou à quitter la pièce » (Michael Dell)

3. Attention aux sirènes du confort financier
La tentation du confort financier est tout aussi dangereuse : « Un choix de carrière basé sur l’argent, plutôt que sur le plaisir, est la meilleure recette pour être malheureux » (Ben Bernanke, patron de la Réserve fédérale américaine).

4. Suivez votre intuition
. « Je suis un ingénieur amoureux de rationalité. Mais les plus grandes décisions se basent rarement sur ces critères-là. Le grand défaut des hommes est de ne pas écouter leur intuition. J’ai quitté en 1998 Compaq, une des meilleures entreprises informatiques à l’époque pour Apple, qui était au bord du gouffre » (Tim Cook, patron d’Apple).

5. Relativisez l’échec
«La première entreprise créée par Bill Gates produisait des logiciels pour faire marcher les feux rouges. Celle de Steve Jobs produisait des petits gadgets en plastique permettant de passer des coups de fil gratuits. Les deux ont échoué et ils n’en ont pas été traumatisés» (Drew Houston)

6. Entourez-vous bien
« Il est souvent plus drôle de prendre une bière avec de bons pères de famille peu éduqués qu’avec des gens qui sont les symboles superficiels de la réussite. C’est tout ce que je sais en matière de sociologie… » (Ben Bernanke).

7. Gardez vos valeurs
« Attention : il y aura toujours plein de panneaux pour vous indiquer comment gagner de l’argent et monter dans votre carrière. Il y en aura très peu pour vous rappeler vos valeurs et vous forcer à prendre soin de vous » (Arianna Huffington)

* http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202829247634-a-vous-qui-voulez-reussir-votre-carriere-575963.php

Changer tout ou partie de sa vie


Qui n’a pas eu envie un jour de changer tout ou partie de sa vie ? Ras-le-bol, énervement, usure, situation de trop qui fait déborder le vase ou tout simplement envie de réaliser un rêve trop longtemps assoupi : vous avez sûrement connu cette envie de changer et d’avoir un autre mode de relation aux autres, un meilleur équilibre entre votre vie privée et votre vie professionnelle, un nouveau rapport au temps, le plaisir de faire ce dont vous rêviez depuis longtemps, un changement d’environnement…

Oui, mais après ? Et à quoi bon si mon entourage proche me le déconseille ? La colère peut retomber et le train-train quotidien repartir jusqu’à… la prochaine fois.

Comment réussir ce changement ? Depuis la méthode miracle en cinq étapes jusqu’aux conseils de ceux qui l’ont fait (et vous apportent leur expérience), vous trouvez dans les médias pléthore de façons de réussir à changer de vie, de partenaire, de métier, d’amis…

Notre approche est différente. Elle part d’un principe simple : vous êtes unique et vous avez des qualités, des valeurs et des motivations qui vous sont propres. Réussir à changer, cela signifie être en adéquation avec vous-même, ce qui suppose une démarche qui vous permette de concilier à la fois votre projet, vos valeurs, la levée des freins qui vous entravent et d’avoir un plan d’actions adapté et cohérent.

 

C’est le voyage que vous ferez au cœur de ce livre.

Le C.V. est mort, vive le C.V. !

Pour la majorité des personnes, un C.V est un outil dont nous nous servons lorsque nous voulons postuler à un emploi. Nous mettons à jour celui-ci tous les X années, en fonction de nos besoins ou de ceux des chasseurs de tête qui nous contactent. Bien plus, si votre carrière se passe dans la même entreprise, voire dans le même groupe, votre CV n’est guère actualisé, votre parcours interne faisant « fonction de ».

Les choses sont en train de changer et nous devons y prendre garde sous peine de nous trouver décalé par rapport au marché.

Quelques faits :
•le changement de poste dans une même entreprise devient l’objet d’une compétition interne qui vous conduit à mettre en avant vos réalisations et vos souhaits ;
•l’image que vous avez à date en interne peut ne pas coller avec qui vous êtes vraiment et / ou ce que vous voulez vraiment faire ;
•la facilité avec laquelle nous pouvons collecter des informations sur toute personne via les réseaux sociaux (LinkedIn, Facebook…) rend caduque la stratégie du « tout C.V. ».

Le CV a encore un avenir, si vous prenez en compte quelques règles pour le faire évoluer. Dans un excellent article paru dans « Le Monde » *, la journaliste Louise Lavabre* souligne, avec forces exemples, les trois tendances de l’évolution du C.V. :
•la montée en créativité et en originalité, via les nombreux outils que nous offre le net. Des manières originales de sortir du lot (priorité au contenant).
•La prise en compte des logiciels de recrutement qui trient les C.V. autour de mots clés. Comme avec les méthodes qui vous facilitent votre rang dans les pages Google, vous facilitez la sortie du lot de votre C.V. (priorité au contenu et notamment aux mots clés)
•L’importance de la cohérence de votre image entre tout ce qui est publié sur vous, que ce soit volontairement ou par d’autres (priorité à la cohérence).

Dans univers où la tenue d’un poste dure en moyenne trois ans (sans compter les changements de contenu dudit poste entretemps), vous êtes engagé dans une compétition du style élection présidentielle : un an pour découvrir et prendre en main votre poste, un an pour réaliser des actions notables et un an pour faire votre campagne en vue de votre prochain poste (ou faire savoir ceux que vous ne voulez pas).

« Je ne suis pas carriériste », pourriez-vous me dire. Vous avez raison et tort. Raison, parce que vous n’êtes pas carriériste (comme la majorité des gens). D’ailleurs, vous allez faire sérieusement votre travail. Tort, parce que le monde a changé : le contenu des postes change en permanence et l’organisation des entreprises aussi : les modes projet et autres modes matricielles font que mise à part dans votre service, peu de gens savent quelle est votre contribution passée (vous avez peut-être changé deux ou trois fois de manager en deux ans).

Moralité : dans un contexte de chaises musicales dans les entreprises, ceux qui anticipent et construisent leur image ont plus de chances que ceux qui attendent.
A vous de choisir !

*http://louiselavabre.blog.lemonde.fr/2013/05/24/le-cv-a-lere-du-3/

Que dirait votre chien (ou votre chat) de vous ?


Dans son livre « la chambre noire de Longwood », un récit d’une visite à Sainte Hélène, Jean-Paul Kaufmann parle d’un ancien consul de France sur cette ile, Gilbert Martineau. Un personnage bien singulier qui, après avoir fréquenté le Tout Paris littéraire et écrit de nombreux livres à succès, s’était un jour replié sur Sainte Hélène.

« Je suis par nature extravagant » disait-il en citant Byron. Son fils a rapporté à l’auteur qu’il s’était amusé à écrire les mémoires d’un chien, Marmaduke. Les hommes et leur ridicule sont vus à travers les yeux d’un cocker. L’auteur affirme que son livre appartient à un « genre humoristique bâtard » et que pour cette il ne trouvera jamais d’éditeur.

Le genre n’est pas nouveau : des « Lettres Persanes » de Montesquieu au « Carnet du major Thompson » de Daninos, de nombreux écrivains ont utilisé la métaphore pour à la fois souligner nos contradictions, nos manies ridicules et évité les foudres de la censure (tant morale que juridique).

Cette approche garde tout son sens aujourd’hui. Elle nous sert à prendre du recul, à (mieux savoir) rire de nos travers et à prendre conscience de points d’amélioration.

C’est là où le bât blesse. Avons-nous vraiment cherché à nous améliorer ?  Pourquoi s’améliorer d’abord ? « Chassez le naturel, il revient au galop », dit le proverbe. Après tout, nous aimons peut-être être comme nous sommes : c’est confortable et l’ironie fait que cela devient un jeu reconnu par tous, et donc accepté.

Cette acceptation plus ou moins passive peut aussi se comprendre comme un manque d’objectif. Nous ne changeons pas parce que nous n’avons ni la pression de l’environnement pour nous forcer à changer, ni un but que nous nous saurions donner.

Selon Marc Buckingham, auteur américain sur le management, 70% des gens vivent passivement leur carrière. Aviad Goz, consultant israélien  et fondateur de la méthode N.E.W.S. renforce ce constat idée en soulignant (« Trouver sa voie », Aviad Goz et  Gérard Rodach, ESF, 2009) que la majorité des personnes choisissent un modèle d’auto-limitation en se posant trois questions :

  • Dans quel domaine puis-je gagner de l’argent ?
  • Quelles activités suis-je d’accord de faire ?
  • Dans quel domaine ne suis-je pas si mauvais ?

Toujours selon Aviad Goz, la recherche de l’amélioration vient lorsque la personne se pose les questions différemment :

  • Par quoi suis-je passionné ?
  • En quoi suis-je le meilleur ?
  • Quel est le modèle qui me convient ?

Et vous, quelles questions vous posez-vous ?