Air France : le non bonheur au travail ?

Mardi dernier, Arte a diffusé un reportage sur le bonheur au travail (encore visible sur Arte Replay et Youtube)

Voici une courte vidéo (1’) qui résume bien l’esprit

 

Au début de ce documentaire,  un enseignant explique qu’il y a aujourd’hui, dans les entreprises occidentales,   environ 11% de gens activement engagés dans leur travail, 61% de désengagés, et le reste (38%) activement désengagés. Cela donne quoi ? Voyons le cas Air France :

Tout commence (pour moi) par un vol Paris Mexico où les avions à l’aller et au retour ont accumulé les problèmes de tous ordres pour les passagers.

Attention : tout n’était pas négatif : les avions étaient à l’heure, le personnel courtois et serviable.

Mais suite à mes déboires à l’aller, les hôtesses m’avaient d’elles-mêmes proposé une fiche réclamation, m’assurant que je méritais compensation.

Le plus étonnant est après :

  • Je n’ai jamais eu de retour sur mes désagréments à l’aller (alors que la feuille a été transmise par le personnel de bord).
  • Pour le vol de retour (où les désagréments ont concerné tous les passagers), j’ai reçu un mail en anglais (or, j’ai une carte Air France, donc facilement identifiable).
  • Alors, j’ai écrit au service consommateur en disant que je ne connaissais pas l’anglais ; pas de réponse.
  • J’ai écrit au PDG : pas de réponse.

Depuis, j’ai lu dans la presse,

  • Le mécontentement de KLM qui estime qu’Air France se renfloue sur leur dos (gestion de trésorerie).
  • Les mésaventures de l’avion New York-Paris qui a atterri à Manchester pour deux minutes d’écart sur le temps et l’absence totale d’informations lors de l’escale forcée à Manchester (12 heures d’attente…). Heureusement pour les passagers, il y avait un député à bord, alors ils ont obtenu 600 euros de dédommagement.

Je ne jette pas la pierre sur tous (beaucoup de personnes font très ben leur travail chez Air France), ni ne prétend que les aléas n’existent pas, mais j’ai l’impression de me retrouver face aux problèmes récurrents du RER en région parisienne (problèmes de toutes sortes, absence d’informations, retards constants…).

La différence est que la RATP est en position de monopole, mais Air France…

Le désintérêt de certains (une minorité active) pèse sur l’image de la compagnie et de son personnel. Quand vous avez le sentiment d’un quasi-suicide collectif (rappelez-vous la grève des pilotes il y a quelques mois), prendriez-vous le risque de voyager avec Air France ? Plus globalement, dans un monde de concurrence, peut-on gérer des compagnies à l’ancienne et avoir des salariés qui sabotent le travail de la majorité ?

Regardez la vidéo sur Arte (http://goo.gl/6Ojbhz) et vous verrez qu’il y a des solutions. Le tout c’est de les appliquer.