Apprendre seul ?

Internet, les Mooc et encore plus les entreprises invitent les salariés à développer leurs compétences seuls en leur mettant à disposition de nombreux outils et site. Savez-vous apprendre seul ?

Vous avez peut-être en tête l’image du solitaire devant une table encombrée de livres et autres documents. Est-ce toujours d’actualité́ ? Distinguez bien autodidaxie et autoformation.

L’autodidacte (qui pratique l’autodidaxie) apprend seul ce dont il a envie ou besoin d’apprendre, ce qui ne l’empêche pas de partager ses questions et ses connaissances au travers des réseaux sociaux, ce qui le sort de son isolement.

L’auto-formé apprend dans un cadre défini, par exemple par le système éducatif. Il reste libre de l’ordre des matières étudiées, de la gestion de son temps et des méthodes pédagogiques.

Internet et les outils associés (vidéo, banque de données, tutoriels) ont changé́ le rapport à l’apprentissage. Suffit-il alors de se documenter pour apprendre ?

Apprendre, c’est comprendre, c’est-à-dire donner à une situation un sens qui permet d’agir pour résoudre le problème posé par ladite situation. Cela veut dire acquérir des capacités, intégrer des schémas nouveaux dans sa forme de pensée et modifier ses représentations.

Apprendre (et pas seulement se documenter) nécessite de :

– Trouver une méthode qui soit adaptéé à votre personnalité́ : certains peuvent apprendre seuls, d’autres préfèrent l’interactivité́…

– Multiplier les voies d’apprentissage : parfois il faut faire pour comprendre, alors que dans d’autres cas c’est l’inverse. Ainsi vous n’apprenez pas la cuisine seulement dans un livre de recettes.

– Donner du sens et un but à son apprentissage : à quoi cela va-t-il servir ? Comment estimerez-vous avoir atteint votre but ?

Ne restez pas seul : trouvez le bon miroir (mentor, communauté́ de pairs…) qui vous correspond ! Vous reconnaitrez un mentor (qui peut être un collègue, un ami voire une connaissance expérimentée) dans sa capacité́ à vous inciter à aller de l’avant, à vous aider à accepter les échecs temporaires, à relativiser les incompréhensions et à faire ressortir les résultats positifs.

Source : texte extrait de mon dernier livre « Apprendre à faire apprendre ».

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