Demain, tous tuteurs ?

Les chiffres sont pourtant là : il y a plusieurs millions de chômeurs en France et les entreprises ont du mal à trouver du personnel. Le levier : le tutorat.

Prenez l’exemple de la restauration. Dans un article de Nord Littoral, les professionnels se lamentent :  «  On a l’avantage de proposer du travail en permanence, pour n’importe quel niveau de qualification et dans tous les styles de restauration, sur des temps partiels, des temps complets, certains avec des horaires qu’en semaine, ou seulement le week-end  »,

Or les offres de restaurateurs ne trouvent pas preneurs.  Ils ont beau utiliser tous les moyens à leur disposition pour diffuser leurs annonces, Pôle Emploi bien sûr, mais aussi Facebook ou encore le Bon coin, les candidats ne se bousculent pas.

Bien plus la formation du personnel en poste n’est pas à la hauteur, avec notamment la maîtrise de l’anglais (60% de la clientèle dans cette région).

Les restaurateurs veulent montrer qu’ils sont prêts à faire des efforts. Plusieurs devraient s’engager dans une formation de tutorat pour mieux accompagner leurs apprentis.

Il n’y a pas que les restaurateurs qui vivent cette galère. Comme évoqué dans l’article, la montée en compétences du personnel en interne (via le tutorat ou le mentorat) peut être un levier.

Si le tutorat a l’image du « jeune » formé par « l’ancien », elle se transforme et prend de la valeur à tous niveaux et à tout âge. D’ailleurs, savez-vous que l’évolution de la loi sur la formation (qui sera votée d’ici septembre) va dans ce sens.

En effet, l’important n’est plus le programme, sa durée et le présentiel (= se former hors du lieu de travail), mais l’atteinte de l’objectif et la mesure de celui-ci, le tout pouvant se faire à distance.

Alors, quand pensez-vous former des tuteurs-mentors en interne pour faire monter en compétences ?

On disait autrefois « tous formateurs ! ». Nous disons aujourd’hui « tous tuteurs ! »