En 2020 progressez vers la plénitude de votre savoir-faire

Hokusaï (1760-1849) était un peintre, dessinateur et graveur. Son oeuvre a marqué non seulement les artistes japonais, mais aussi ceux d’occident.

Dans le texte ci-dessous, il partage avec nous son regard sur le temps, l’apprentissage, le temps de l’apprentissage et l’apprentissage du temps :

« Depuis l’âge de six ans, j’avais la manie de dessiner la forme des objets, Vers l’âge de cinquante ans, j’avais publié une infinité de dessins, mais tout ce que j’ai produit avant l’âge de soixante-dix ans ne vaut pas la peine d’être compté. C’est à l’âge de soixante-treize ans que j’ai compris à peu près la structure de la nature vraie, des animaux, des herbes, des arbres, des oiseaux, des poissons et insectes. Par conséquence, à l’âge de quatre-vingts ans, j’aurai encore fait plus de progrès. À quatre-vingt-dix ans, je pénétrerai le mystère des choses ; à cent ans je serai décidément parvenu à un degré de merveille, et quand j’aurai cent dix ans, chez moi, soit un point, soit une ligne, tout sera vivant. Je demande à ceux qui vivront autant que moi de voir si je tiens ma parole.»

Ce texte parut en préface d’une de ses oeuvres les plus abouties, les Cent vues du mont Fuji. 

Nous vous souhaitons de continuer à progresser cette année vers  la plénitude de la pratique de votre savoir. Après, ce sera du plaisir.

Source : Jean-Paul Andrieux, Le rêve d’hokusai, L’Oeil ébloui (2019)