Equilibrer ses vies en lâchant prise

La courte pause que certains s’octroient de gré ou de force entre Noël et le jour de l’An peut être une occasion de faire le point sur le travail et le repos. Comment réussir à la fois dans sa vie privée et sa vie professionnelle ? Quelques questions à vous poser.

Une étude menée auprès de champions sportifs a révélé qu’ils partageaient quatre caractéristiques :

  • ils accomplissent ce qu’ils font en fonction d’objectifs « internes » = votre motivation doit venir de vous, et non de « carottes » que l’on vous tend ;
  • ils résolvent les problèmes au lieu de rechercher les responsabilités = concentrez-vous sur les actions et accomplissez-les ;
  • ils se préparent mentalement aux événements à venir = visualisez le futur proche et imaginez-vous en train de réussir ;
  • ils prennent leurs risques en confiance : il n’existe pas de situations sûres à cent pour cent, même l’immobilisme engendre des risques. Aussi, admettez-les et assumez-les !

Réussir un tel équilibre, c’est accepter de prendre du recul, se concentrer mentalement en amont et surtout savoir récupérer. Travailler pour travailler ne suffit plus, vous êtes responsable de vous-même. La meilleure chose que vous puissiez apporter à votre activité est votre capacité à ne pas confondre l’objectif et l’activisme.

Cela peut se traduire aussi par l’expression « lâcher prise ». Selon Rosette Poletti et Barbara Dobs (« Lâcher prise », Jouvence éditions, 1999), cela signifie accepter de s’ouvrir à ce qui vient, de changer son regard, de modifier son interprétation, c’est aussi parfois de faire le deuil de quelque chose à quoi on tenait et mettre son attention sur ce qui est ici et maintenant. Il existe toutes sortes de situations pour lesquelles il est bon d’apprendre à lâcher prise (le ressentiment, les émotions négatives…).

En voici un exemple : le lâcher prise des buts dépassés. Vous pouvez vous être fixé des objectifs qui par suite d’évènements extérieurs sont devenus caduques (« malgré la crise, je veux faire mieux ») ou bien, même atteints, vous souhaitez continuer (« mon patron m’a dit de faire 110% par rapport à l’année dernière ? Je ferai 130% ! »). Dans ce contexte, ce n’est pas le fait d’avoir un but qui est critiquable, mais l’attachement à ceux-ci. Cette volonté de réaliser coûte que coûte ceux-ci peut vous rendre plus fragile, avec la montée de l’anxiété que cela entraine.

Posez-vous donc régulièrement ces quelques questions :

  • Après quoi est-ce que je cours ?
  • Est-ce cohérent avec les buts que j’ai dans ma vie ?
  • Qu’est-ce que je sacrifie pour les atteindre ?
  • De quels buts puis-je lâcher prise ?