Etes-vous Christophe Colomb ou Amerigo Vespucci ?

Sapiens

Être curieux ne s’improvise pas. Cela peut être inné, mais le plus souvent cela s’apprend. Dans son livre « Sapiens », qui traite de l’évolution de l’espèce humaine, l’auteur évoque le passage de la carte pleine à la carte vide.

Durant tout le Moyen Âge, le monde était représenté sur les cartes géographiques sans espaces vides.   A partir du 15ème Siècle et surtout du 16ème siècle, une révolution culturelle vas se produire qui nous affecte encore aujourd’hui.

Quand Christophe Colomb découvrit l’Amérique, il était persuadé, selon ses calculs que 4375 miles le séparaient du Japon (en réalité, c’était 12500 miles) et que lorsqu’il touche terre aux Bahamas, il était sûr d’être arrivé en Asie et il le crût longtemps, tout comme nombre de ses contemporains. Il était impensable, pour eux que les écrits (et notamment la Bible) soient faux (ou incomplets) et ne mentionnent pas l’Amérique. Christophe Colomb estimait avoir trouvé une nouvelle route vers l’Asie. Pour le reste, rien de nouveau : tout était connu.

Toutefois, des textes datant de 1502 et attribués à Amerigo Vespucci (un autre explorateur) estimaient qu’il s’agissait d’un nouveau continent et que toute la littérature existante était de peu d’aide. Il fallait tout découvrir avec un esprit nouveau : il fallait accepter qu’il y ait des choses qu’on ne connaissait pas.

Vous connaissez la suite de l’histoire : progressivement, cette idée germa dans la tête des élites de l’époque. Des explorations tous azimuts furent lancées au 16ème Siècle : au milieu du Siècle, le tour du monde était réalisé et la colonisation de l’Amérique centrale et du Nord bien entamée.  Viendront plus tard les explorations anglaises et françaises.

Pourquoi cette histoire est-elle importante à se remémorer ? Parce que nous sommes un peu dans la même situation que Christophe Colomb : nous sommes blasés, le monde est connu et nous nous adaptons progressivement aux nouvelles approches et technologies.

Or, nous sommes en train de vivre une nouvelle découverte de l’Amérique (au sens figuré). Comme Amerigo Vespucci, nous pouvons réaliser que la digitalisation du monde de l’entreprise et la croissance fulgurante de l’Intelligence Artificielle (entre autres) vont changer très vite font que notre univers (professionnel).

Que faites-vous pour vous y préparer ? Attendez-vous que cela soit nécessaire (et contraint), que votre entreprise vous y prépare, ou anticipez-vous le mouvement en vous formant et en testant de nouvelles approches ?

Il est bien sûr plus confortable (à court terme) d’attendre, mais qui vous dit que votre entreprise vous y préparera ? Elle peut préférer embaucher de jeunes générations à l’autre bout du monde, moins chers et plus agiles. La délocalisation ne concerne plus que les métiers à bas coût : l’Inde, avec ses centaines de milliers d’ingénieurs, est déjà la terre d’accueil des SSII. Capgemini a déjà 50.000 ingénieurs en Inde.

VAE, Mooc, … tous les outils sont là pour vous y préparer. Ce n’est pas seulement une question de savoir, c’est aussi une question comportement : voyez-vous le monde « fini » ou encore avec plein de choses à découvrir ? En bref, êtes-vous Christophe Colomb ou Amerigo Vespucci ?