Faire confiance à ses collègues de travail ?

Nous passons plus de temps au travail que chez soi (du moins éveillé). Les gens que nous y côtoyons nous semblent plus familiers que nos proches. Le mode de travail le plus fréquent (mode projet) nous impose d’échanger en permanence avec eux. Ce fonctionnement en mode collaboratif nous conduit-il à faire confiance à ceux qui nous entourent ?

Un rapide tour de points de vue relevés sur un forum

Les avis sont partagés. Il y a d’abord les désabusés :

Il ne faut jamais faire confiance à ses collègues de travail. La vie en entreprise c’est celui qui entube l’autre ! Quand ils quittent l’entreprise, oui. Sinon, mon expérience me fait dire qu’il faut toujours être sur ses gardes, même avec ceux avec qui on s’entend. A moins d’être dans des services très différents

‘Pour ma part je dirais non car malheureusement j’ai trop d’exemples qui me font dire ca il ne faut pas confondre collègues et amis car des qu’il y a des enjeux frics promo la chasse est ouverte et les bons sentiments sont piétines. Si tu commence ta vie active, méfie toi de tout et de tous.

Il y a les partagés

On ne peut pas faire de généralité ! l Les collègues de travail sont comme toutes les autres personnes, c’est à dire qu’on peut faire confiance à certains mais pas à d’autres. On ne peut pas faire de généralité !

Il y a enfin les méthodiques

Oui, mais pas à tout les collègues et cela dépend à quel niveau. Certains aiment raconter les potins plutôt que travailler. Tu dois d’abord observer tes collègues et parler avec eux et tu sauras tout de suite lequel est digne de confiance, cependant si tu ne préfère pas mélanger travail et vie privée dans ce cas, rien à battre.

Alors, faire confiance ou non ?

Les réponses de chacun (de vous, de moi) doivent être analysées au travers d’une grille d’analyse :

Quelles sont vos croyances ? Celles-ci se sont constituées au fil de votre expérience de la vie et bien souvent avant même toute expérience professionnelle. Nous reproduisons souvent des schémas familiaux.

Quel est votre discours ? Celui-ci traduit une attente ou une demande concernant les relations professionnelles. Certains cherchent à compenser dans la vie professionnelle des attentes non pourvues dans la vie privée (et vice versa). .

Qu’observez-vous dans votre vie professionnelle ? La plupart du temps, ces observations sont inconsciemment orientées vers la confirmation des croyances. Alors que vous croyez observer la réalité, votre observation ne fait que continuer à regarder la réalité qu’il s’est construite. Sans le vouloir, il falsifie ses observations.

Ces trois éléments forment le trio des émotions.

Illustrons le « trio des émotions »… Madame X a un discours clair : « Il faut dire aux gens ce que l’on pense d’eux ». Cette attente fonctionne, pour elle, dans les deux sens : elle dit ce qu’elle pense et elle attend en retour que les autres soient francs avec elle.

Quand on lui demande ce qu’elle observe au quotidien en fonction de cette attente, elle répond qu’elle est entourée de faux-culs, d’hypocrites dont elle est très souvent la victime. Les émotions liées à ces observations sont essentiellement négatives : colère, dégoût, tristesse profonde…

Ce qu’elle voudrait, c’est que les autres changent. Elle constate que c’est impossible, si eux ne désirent pas changer. Et puis rien ne prouve que ses collègues soient effectivement comme elle les décrit ! En fait, en discutant plus avant, il s’avère que sa croyance peut s’exprimer ainsi : « De toutes façons, dans la vie, on ne peut faire confiance à personne ».

Nos observations viennent confirmer une croyance, qui elle-même invalide notre discours ! Inconsciemment, vous vous projetez dans un scénario au sein duquel la déception, l’inimitié, le sentiment de solitude sont presque inéluctables. Dans cette optique, assouplir la croyance en laissant la porte ouverte à d’autres observations constitue une piste intéressante de travail.

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