la globalisation dans la vie politique française et dans l’entreprise

Suite des conférences de sciences po

Aujourd’hui, je m’intéresse à la présentation de Peter A. Hall (Harvard university). Lors de son discours il analyse les mutations qu’a connu la France au cours de ces vingt dernières années. extraits :

La France a connu en vingt ans des mutations beaucoup plus profondes qu’aucun de ses voisins européens. La réussite économique a été l’aboutissement de ces mutations. Pourtant, les français ne s’en réjouissent pas. Ils s’angoissent. Il y a même un malaise politique. Pourquoi ? La réponse est en partie matérielle. La modernisation ne crée pas que des gagnants, elle génère aussi des perdants. Beaucoup de Français ont le sentiment de vivre moins bien qu’aupavant.

Les racines du malaise se retrouvent aussi dans la vie politique. La délégation des pouvoirs vers l’Europe et les Régions a brouillé les lignes de la responsabilité politique. Les électeurs ont du mal à savoir où se situe la responsabilité, et certains se sentent éloignés du processus de décision politique.

Les gouvernements de droite et de gauche ont présidé à cette libéralisation économique sans la défendre vigoureusement. La mondialisation a été utilisée comme un écran de fumée. Elle a été une cible bien commode pour qui se cherchent une crédibilité au moyen d’un discours contre l’économie de marché et d’appels au nationalisme.

La France a besoin de dirigeants dotées de véritables visions politiques et déterminés à achever un programme de reformes sociales.

Traduit en langage économique, nous pourrions lire : « la concurrence a eu bon dos. Elle a évité aux responsables d’éduquer leur personnel et d’expliquer leurs choix. Toutefois devant le malaise actuel et la perte de liens avec l’entreprise, les entreprises ont besoin de leaders qui donnent du sens et prennent en compte les aspects sociaux de cette mutation ».

Et chez vous ?