La semaine de quatre jours : un rêve ou un leurre ?

A l’heure où nous allons mesurer l’impact des nouvelles lois sur la durée du travail et les RTT, un nouveau débat surgit sur l »intérêt de la semaine de quatre jours.

Résumons les arguments. Les « pour » affirment que

  • Un meilleur équilibre du temps
  • Un système qui régularise le temps de la majorité des gens
  • Une avancée sociale
  • Les expériences menées dans de nombreux lieux se sont révélées concluantes
  • Cela sera compensé par plus d’accompagnement pour certains

Les « contre » répondent que :

  • L’organisme travaille mieux sur une longue période à un rythme modéré que sur un rythme rapide sur peu de temps : les conséquences sont d’ordre médicales (stress, maladies d’épuisement…)
  • C’est un choix politique et démagogique;, nuisible à l’intérêt de ceux qui vont le vivre
  • Le plus de temps de loisirs pose aussi la question des moyens des personnes et des activités de loisirs disponibles
  • La charge de travail continue à augmenter
  • On oublie les gens qui travaillent le samedi et le dimanche
  • Pourquoi certains seront plus épaulés que d’autres ? Est-ce que cela sera vécu comme un « plus » ou une « honte » par les intéressés ?
  • Et le covoiturage, qu’e fait-on, si deux personnes sortent à des heures différentes ?
  • Les horaires des transports en commun seront-ils adaptés ?

Vous ne trouvez pas que ce débat a un petit relent du débat sur les 35 heures. Nous savons tous que l’application brutale de cette durée accompagnée par une hausse de la charge de travail a joué un rôle dans l’accroissement du stress et de la culture de l’urgence.

Mais bon ! Ce débat actuel concerne que nos gamins en primaire. Ils ne votent pas encore. Et d’ici, la durée aura peut-être changé.

C’est comme les jours de RTT : c’est un vrai faux problème. Le problème, c’est la durée du travail trop dense. Quelque soit le nombre de jours de RTT, les résultats sont là. Aux USA ou en Chine (même combat), les vacances sont courtes (1 à 3 semaines), la durée de travail plus longue (40 heures) et les effets médicaux (stress…) moindres.

Comment sortir de cette spirale infernale ? Par le haut ou par le bas ?