Le bilan de compétences, outil du passé ou de l’avenir ?

Le bilan de compétences est un processus normé qui vous permet de faire le point sur vos compétences acquises et ainsi de pouvoir identifier des pistes de développement professionnel au sein du même métier ou dans un autre univers. Est-il seulement adapté pour améliorer ses compétences ou permet-il d’aller plus loin ?

En entreprise, nous (je parle au nom de DALETT, mon cabinet de formation et de conseil) constatons souvent que le bilan de compétences est associé à un constat de semi-échec : échec de l’entreprise, qui n’a rien à vous proposer et / ou réduit ses effectifs ; échec du postulant, qui est dans une impasse et doit rechercher d’autres voies.

Bien sûr, il peut être aussi un outil de développement, de projection sur l’avenir, de progression professionnelle. C’est le cas dans certaines entreprises qui l’habillent d’un autre nom : « coaching de développement », « parcours de réussite », …

Alors, vous hésitez à demander à faire un bilan de compétences pour ne pas vous voir taxer de pessimiste ou d’insatisfait. Pourtant, il ne faudrait pas jeter le bébé avec l’eau du bain.

Un bilan vous aide à faire le point sur vos compétences tant innées qu’acquises, et de pouvoir élargir votre horizon : cela peut être au sein même de votre activité, de votre département, de votre entreprise ou bien encore à l’extérieur.

C’est juste une question d’approche. Le bilan traditionnel est plus axé sur l’expérience passé : à partir de cela, le consultant vous accompagne dans vos réflexions sur l’avenir. C’est en général bien fait et par des professionnels qui sont intègres. Ces bilans ont toutefois une limite. Si vous savez où aller, cela vous aide à vérifier si vous en avez les capacités et les moyens.

Dans le cas contraire (vous êtes insatisfait de là où vous êtes, mais vous ne savez pas où aller), cela ne vous avance guère. En tant que consultant habilité FONGECIF, nous entendons ces frustrations de la part de personnels qui ont mal vécu des expériences bilan.

C’est pour répondre à ce besoin que nous avons développé une approche basée sur la méthode NEWS qui part non pas du passé mais du futur, vous permet d’examiner les activités potentielles possibles et ensuite fait le point sur vos compétences, lève les freins (réels ou psychologiques) et vous aide à tracer la route pour y parvenir.

Voici l’histoire d’Anatole (nom fictif, mais histoire réelle) : «je suis devenu ingénieur parce que mon père est ingénieur et que j’adore la technique. Me voici aujourd’hui, à 35 ans, responsable d’une équipe. Je suis apprécié dans mon travail et mon entreprise passe bien la crise. Donc pas de soucis de ce côté. C’est moi qui me pose des questions : je passe de plus en plus mon temps à animer des hommes, à faire des prévisions budgétaires, … alors que c’est la technique, le maniement des outils, la pratique, le travail en équipe qui me passionnent. Mes parents et mes amis me disent de rester au chaud et de bricoler le week-end. Mais moi, je ne me vois pas jusqu’à la retraite manier des papiers quand j’aime créer et produire. Que faire ? »

Anatole n’aura pas nécessairement la réponse avec un bilan classique, non pas parce que le consultant ne saura pas l’y conduire, mais tout simplement parce qu’il n’entrera pas dans le jeu du déroulement classique (parler du passé avant de parler du futur).

En savoir plus ? Nous en reparlerons la semaine prochaine…