Le perfectionnisme peut être dangereux (pour vous)

perfectionnisme2Si vous ou quelqu’un de votre entourage est perfectionniste, cela peut être dangereux selon diverses études révélées par le magazine Capital.

Le perfectionnisme peut avoir des effets bien plus négatifs que l’on ne le pense. “Nous commençons à parler de la façon dont le perfectionnisme peut s’appréhender comme une épidémie, un problème de santé publique”, explique Katie Rassmussen, chercheuse à la West Virginia University, aux États-Unis, interviewée par la BBC.

Si le terme épidémie est évoqué, c’est qu’une récente étude menée conjointement en Grande-Bretagne, au États-Unis, et au Canada par la York St John University (Angleterre) a démontré que les nouveaux salariés qui font aujourd’hui leur entrée sur le marché du travail sont bien plus perfectionnistes que la génération précédente, arrivée il y a trente ans. Problème,, selon Katie Rassmussen, « cela signifie plutôt que nous devenons plus malades, plus tristes et même que nous sabotons notre propre potentiel”, juge-t-elle aussi.

Certaines études affirment même que plus votre degré de perfectionnisme est élevé, plus vous allez souffrir de troubles psychologiques”, rapporte Sarah Egan, chercheuse à l’université de Curtin (Australie), interrogée par la journaliste. 

Un point de vue partagé par Andrew Hill, coauteur de la dernière étude de la York St John University : « il a été suggéré que, dans certains cas, le perfectionnisme pourrait être sain et souhaitable. Sur la base de la soixantaine d’études que nous avons réalisées, nous pensons que c’est un malentendu”, estime-t-il. Et de continuer : “travailler dur, être engagé (…) sont des compétences souhaitables. Mais le perfectionnisme n’est pas dans la même catégorie : ce n’est pas une norme élevée. C’est tout simplement une norme irréalisable”.

Je rencontre personnellement de nombreuses personnes (et pas seulement des jeunes) atteintes de perfectionnisme. Les raisons sont diverses : bien faire son travail, être reconnu, se faire plaisir. Les causes aussi : mauvaise définition des objectifs, des demandes irraisonnées, …

Alors, la balle est d’abord dans le camp des demandeurs, mais aussi des perfectionnistes qui devraient demander plus de précision.

Allez plus loin ? Je vous renvoie au livre de Tal Ben Shahar : « L’apprentissage de l’imperfection » (Pocket). Lisez-le et faites-le lire à votre manager.

Source : Capital / Votre carrière du 23/3/18