Longue carrière aux esprits consciencieux !

Comment faire une (longue) carrière sans trop de ruptures ? Comment réussir à en vivre et progresser vers des chemins choisis ? Voilà un sujet d’actualité dans un contexte où les « experts » nous serinent que nous, les travailleurs présents sur le marché, aurons plusieurs métiers et des espaces de chômage, tout au long de notre carrière. Quelques idées transposées des études sur les secrets de la longévité humaine.

Vivre plus longtemps : ce thème a fait l’objet de nombreuses études, tant sur les plans alimentaires que sur les modes de vie, l’environnement, les gènes… Des études récentes (H. Friedman et L. Martin) ont porté sur un seul groupe pendant huit décennies. Quelles leçons (transposables au monde professionnel) peuvent en être tirées ?

  1. Il y a trois facteurs qui jouent un rôle clé dans le secret d’une longue carrière : les gènes, le mode de vie et…le hasard
  2. Parmi les gènes, celui d’avoir un caractère consciencieux est fort important : de telles personnes écoutent les conseils qui leur sont prodigués (et respectent ceux qu’ils jugent utiles pour eux).
  3. Les gens consciencieux s’investissent ni trop, ni trop peu dans leur travail, mais savent surtout éviter les tâches qu’ils ressentent comme difficiles et stressantes.
  4. Le fait de mieux équilibrer vie privée / vie professionnelle est un bon ressort de longévité.
  5. Pour le mode vie, la recherche de situations et de relations saines font ceux qui favorisent des environnements adaptés et des relations de travail saines s’en sortent mieux.
  6. Les caractères consciencieux sont modérément optimistes, ce qui leur permet de mieux anticiper le hasard des retours de situation et de prendre des mesures de précaution.
  7. Leur mode de vie plus équilibré, sans excès de nourriture, de tabac ou d’alcool, réduit les risques de maladies.
  8. Cela les rend moins sensible au stress, à l’opposé des optimistes permanents, par contre, qui vivent plus mal les situations d’échec qu’ils attribueront à eux-mêmes (par manque de prudence).
  9. Un bon réseau relationnel les aide à se réaliser socialement.
  10. Enfin, la retraite, pour eux, n’est pas souvent une fin en soi. Ils continuent à travailler bien au delà.

Ces quelques idées sont un peu à l’opposé des clichés médiatiques : vivre intensément, faire des efforts jusqu’à la limite de ses capacités, privilégier la réussite matérielle au détriment de la vie privée ou de ses valeurs…

Elles nous posent une question fondamentale : savons-nous nous remettre en cause si nous nous égarons ? Je rencontre dans mon activité de coach / bilan de compétences, de plus en plus de personne qui en sont conscientes et cherchent à (re)trouver leur voie.