Pourquoi votre direction repense-t-elle les espaces de bureaux ?

Pourquoi une direction générale souhaiterait déménager et / ou repenser les espaces de travail ?

Selon notre enquête, les raisons en sont multiples et variées. Elles s’articulent autour de quatre types de besoin, ci-dessous présentés sans ordre de priorité :

  1.  un besoin économique : baisser les coûts et rationaliser l’espace
  2. un besoin fonctionnel : restructurer, mettre en place une synergie, rapprocher les collaborateurs
  3. les besoins environnementaux, dans le cadre de la RSE (Responsabilité Sociale de l’Entreprise)
  4. un besoin de promouvoir l’image de l’entreprise, en interne comme à l’externe

Le besoin économique

La première est tout d’abord d’ordre économique. Le coût de l’immobilier est en général le 2ème poste de coût d’une entreprise, juste derrière les salaires (Il peut parfois être dépassé par le poste informatique). ».  Il s’apprécie facilement en regardant les charges du compte de résultat (location) ou les immobilisations (achat).

Dans une période où les marges sont laminées, c’est un poste d’économie non négligeable. Cela a plusieurs conséquences : la première, à localisation identique,  est celle d’avoir tendance à réduire l’espace par personne, voire à reconfigurer les locaux avec des plateaux plutôt que des bureaux partagés.

Quelle est la réalité ? Extraits d’un tract syndical : « La direction continue à soutenir que le nombre de m² par espace de travail est de 11m² / collaborateur alors que ce calcul englobe des espaces communs non directement utiles. Les calculs du CHSCT font valoir, pour leur part, un espace de 7 m², nettement en deçà des recommandations d’espace nécessaire à des populations faisant un usage important du téléphone. »

La deuxième tendance est de déménager vers des lieux moins onéreux, avec le risque de susciter des mécontentements. La réduction des coûts immobiliers est citée comme première raison d’un transfert par 44% des dirigeants interrogés dans l’étude AOS-FDR.

Ce gain apparent ne doit pas faire oublier les coûts cachés associés (liaisons de transports privés, absentéisme, moindre présence au bureau, …)

Il y a donc une balance à faire entre les gains apparents et les coûts cachés

Le besoin fonctionnel : restructurer, mettre en place une synergie, rapprocher les collaborateurs

La recherche permanente de l’optimum dans un environnement où les réorganisations sont courantes font que les dirigeants cherchent à la fois à favoriser la circulation de l’information,  le travail d’équipe et à  limiter les déplacements, … et en même temps à pouvoir déplacer les équipes facilement au gré des changements d’organigramme.

 Il peut avoir pour but aussi de favoriser bon gré, mal gré de nouvelles formes d’organisation : les circonstances les plus courantes restent très liées à la croissance, à la décroissance ou à la transformation de l’activité de l’entreprise, imposant sa restructuration.

Toutefois, le gain de productivité réel est souvent difficile à apprécier. Il peut se mesurer aussi bien par un chiffre d’affaires par salarié que par un nombre de dossiers (ou d’appels) traités. Cette culture productiviste a une limite : la réussite de nombre de projets est plus souvent le fruit d’un travail d’équipe associé à des facteurs non exogènes.   

 La suite de l’étude (et plus de détails sur ces deux points) dans notre livre cité ci-dessus