Pouvez-vous mieux gérer vos priorités ?

Il y a plein de choses que vous ne maîtrisez pas. Votre temps peut vous sembler globalement fonction des autres. Toutefois l’analyse de vos activités vous révèle que vous avez plus de temps maîtrisable que vous croyez. Votre choix est de vous laisser envahir ou non par le temps subi et de choisir vos priorités.

Aimez-vous les « rustines » ?


Notre propos au travers de cette chronique régulière est d’aller au-delà des « trucs et astuces » pour mieux gérer ses priorités. Ceux-ci sont parfois utiles, mais font souvent figure de rustines. S’il suffisait de les appliquer, la vie serait trop simple !

Pour réellement améliorer votre rapport à la gestion priorités, commencez par mieux comprendre votre rapport au temps et à la gestion des priorités.

Quel est votre mode d’organisation ?

La première action est d’analyser votre activité. Consultez votre agenda sur une quinze jours et regardez à quoi vous avez consacré du temps. Ces activités étaient-elles sous votre contrôle ou non ? Pouviez-vous les décaler ?

Parmi les activités qui étaient à votre main et que vous avez traitées en priorité, quels étaient vos critères prédominants :

  • Le fait d’être efficace et d’obtenir des résultats ?
  • L’envie d’aider des personnes ?
  • Le souhait de contribuer à l’application de méthodes ?

La focalisation sur l’efficacité a l’avantage d’atteindre un but précis, mais aussi celle de privilégier le court terme. Cela peut désorganiser votre entourage, surtout s’il a des tâches à plus long terme. A la fin, vous risquez de créer un sentiment d’urgence permanent.

L’aide aux autres part d’un bon sentiment. Cela contribue à entretenir la motivation du groupe qui se sent épaulé et soutenu. Cela peut avoir aussi l’inconvénient de vous détourner de vos propres tâches.

Enfin, le fait de privilégier la méthode et la rigueur permet d’éviter les erreurs et de développer l’organisation des tâches. Poussé un peu trop loin, cela peut aussi avoir l’inconvénient d’oublier que les exceptions confirment les règles, à savoir que des exceptions pour de courtes priorités n’altèrent guère la règle, mais au contraire la renforce.

Mieux connaître son mode d’activité vous permet de savoir comment le compenser et ainsi mieux gérer nos priorités.

Nous développerons cela dans notre prochaine chronique.

Gérard Rodach auteur de « Gérer son temps et ses priorités » (Eyrolles, 2007)