Prendre les bonnes décisions (1)

Extrait d’un article du journal du net à propos du livre de Pierre Pastor

Evaluer l’essentiel des situations en un clin d’oeil, connaître les pièges tendus par l’urgence, savoir à quel point son intuition est fiable, jauger la part de risque acceptable… Prendre rapidement de bonnes décisions relève d’un état d’esprit fait de prudence et de dynamisme. Voici les conseils d’un spécialiste pour se tirer avec les honneurs de ces situations pas toujours faciles.

Bien se connaître

Un prérequis à la prise rapide d’une décision est de connaître ses propres tendances : est-on plutôt impulsif ? illogique ? Pastor recommande un travail préalable : « Il faut se situer sur quatre axes. Intuitif ou logique, aimant le risque ou non, impulsif ou réfléchi, maître de soi ou émotif. Puis déterminer si le problème posé dépend de l’environnement extérieur ou si l’on dispose de tous les éléments pour trancher. » A chaque caractéristique correspond un danger : quelqu’un qui n’aime pas le risque tendra à prendre une décision « molle » qui ne sert à rien, un impulsif pourra faire un choix allant à l’encontre du consensus, un émotif devra se surveiller s’il doit faire du management de crise… Bien se connaître donne une idée des pièges que, dans l’urgence, on risque de se tendre.

Prendre du recul

La deuxième difficulté d’une prise de décision rapide vient de ce que l’on est tenté de ne considérer la problématique qu’avec son propre regard. « Chacun a été façonné par son éducation, sa culture et son milieu. Chaque cerveau lit la réalité d’une certaine manière et trie l’information d’une façon unique. » Il convient donc d’être particulièrement vigilant vis-à-vis de ce filtre culturel.

Dans un deuxième temps, pour se forcer à acquérir une vue d'ensemble du problème posé, on pourra bien sûr aller rechercher de l'information sur Internet, "dont la rapidité en fait un outil incontournable", mais également se tourner vers ses pairs et vers des experts : "Consulter des spécialistes permet de préciser la problématique, de limiter le périmètre du questionnement", recommande Pastor. Le principe : ils ont déjà été confrontés à des problématiques proches. Si ce n'est pas trop compliqué, bénéficier de leur expérience peut faire gagner un temps précieux lorsque l'on se trouve dans l'urgence.

« Et en tout état de cause, si l’on a deux solutions, chercher la troisième. » Car le premier risque d’une décision rapide est de se limiter aux évidences.

La suite dans deux semaines…