Que gagne-t-on à changer ?

« Changer de vie », un livre de Marie-Pierre Nogues-Ledru et Anne Claret-Tournier

Il y a 60 ans, le temps étaient durs (la France sortait de la guerre) : la recherche d’un emploi était fondamental. Heureusement, il y a avait du travail pour tous (200.000 chômeurs en 1960 !). Nos parents en ont forgé l’image du travail sûr. Il y a 20 ans ou 30 ans, lorsque la génération du baby boom est entrée sur le marché du travail, nous avons été façonnés par ce discours. Mais le monde n’était plus le même. Dans une période plus prospère où nous avons connu la montée du chômage, mais pas les guerres ou les crises des années 30, nous nous attachons moins à cette sécurité. Nous recherchons plus un épanouissement personnel. Cela est encore plus flagrant pour les jeunes générations qui arrivent sur le marché de l’emploi. C’est là ou le livre de Marie-Pierre Nogues-Ledru est plein d’enseignements. A partir des enseignements tirés de nombreuses personnes qui ont fait le saut de changer de métier (avec son pourcentage d’échecs et de réussites), elle nous conduit à réfléchir sur nous-mêmes :

  • Avons-nous un sentiment de lassitude avec des signes physiques du type : mal de dos, fatigue, boule à l’estomac ?
  • Est-ce plutôt un ras le bol passager ou une envie profonde ?
  • Quels sont nos freins et nos envies de changement ?

Puis elle développe toute une approche sur la remise en cause et le changement : comment se remettre en cause ? Comment agir ? Personnellement, ce qui m’a le plus fasciné, c’est la deuxième partie avec trente histoires vécues. Quelques exemples :

  • Le coursier devenu clown
  • L’assureur aujourd’hui podologue
  • Le banquier qui fait de la bière bio
  • Le chef de produit devenue prof de français.

Par-dessus tout, j’ai apprécié les récits d’échecs. Ceux qui ont raté leur reconversion, mais ont tant appris qu’ils ne regrettent pas l’expérience. Ils ont osé, ils sont aujourd’hui plus sereins (pas forcément plus tranquilles) parce qu’ils ont le sentiment de vivre en accord avec eux-mêmes.

Chapeau bas !

A quand votre tour ?