Qui croit qu’il peut gagner des millions ?

Freakonomics, le livre de Steven D. Levitt et Stephen J. Dubner (Folio, 2007) nous rappelle quelques règles fort utiles du marché de l’emploi. Dans un marché qui risque d’être quelque peu tendu en 2013 (euphémisme), il est bon de se méfier des miroirs aux alouettes.

Le marché de salaires est géré par quatre règles :

  • Le nombre de candidats
  • Les qualifications requises
  • La pénibilité de la tâche
  • Et la demande du marché.

Si les candidats sont nombreux et qualifiés sur un marché sans grande demande et où les conditions de travail sont perçus comme séduisantes, les salaires sont en général faibles.

D’ailleurs plus le prestige du secteur (ou de la marque) est fort et plus il y a de chances que les boulots soient mal payés (tant il y a de candidats à l’entrée). Le jeu est à la mesure des enjeux : il faut commencer en bas de l’échelle, être disposé à travailler dur en acceptant longtemps d’être sous-payé. Pour percer, il faut être très au-dessus du lot, avoir de la chance et… de bonnes relations pour être coopté parmi les « happy few ».

A 30 / 35 ans, si l’on n’a pas atteint les premières marches, il vaut mieux quitter la scène (si on ne vous a pas poussé dehors) et aller vers d’autres secteurs.

Dans ce jeu, les règles ne sont pas claires. Comme il s’agit de se faire remarquer, des petites embrouilles (que l’on saura magistralement réglés ensuite) vous permettent de faire parler de vous.

C’est dire si la politique des coups (tordus ou bas) est parfois plus profitable que le travail honnête et régulier. Bien sûr, plus tard, arrivé presqu’au sommet, il sera temps de se refaire une virginité (même si la guerre entre les marques tient aussi de ce genre de comportements).


Etes-vous fait pour ce genre de sport qui relève plus du casino (peu d’élus et beaucoup de perdants) que du travail ?

Heureusement, tous les métiers ne sont pas comme cela et la grande majorité des personnes ont d’autres aspirations. D’ailleurs, êtes-vous clair sur votre propre direction ?