Réunions : 14 % des cadres en profitent pour faire la sieste

Les réunions peuvent s’avérer contre-productives. Nombreux sont ceux qui s’y ennuient et en profitent pour s’adonner à d’autres occupations, selon une étude d’Oxford menée dans cinq pays européens.


Afin de connaître l’opinion des cadres européens sur les réunions, Oxford, la célèbre marque de cahiers et blocs pour le bureau, a mené en mai 2008 une étude International Research sur « La réunion vue par les cadres européens* » auprès d’un panel de 500 managers européens. Cette étude s’articule autour de trois questions : quels adjectifs sont associés aux réunions, quels passe-temps sont les plus usités pendant ces dernières et quels sont les arguments qui pourraient convaincre d’y assister.

En Europe, 62 % des cadres estiment que les réunions sont constructives, mais 39 % les jugent trop longues. Une proportion qui grimpe à 51 % chez les Français. D’ailleurs ces derniers s’ennuient (33 %) voire sont agacés (22 %) par ces rendez-vous réguliers.

Si les cadres européens essaient majoritairement de jouer le jeu (60 % déclarent être concentrés), ils sont 40 % à se trouver d’autres occupations. Pour faire passer le temps, ces « managers dissipés » font des « to do list », griffonnent sur leur bloc-notes, préparent leur propre présentation, ou surfent sur internet et consultent leurs mails sur leur smartphone. 14 % d’entre eux arrivent même à faire la sieste !

Les cadres français sont ceux qui ont la vision la plus pessimiste de la réunion. Peu la considèrent constructive et captivante…. Les réunions auraient plutôt tendance à leur inspirer un sentiment de longueur (51%), d’ennui (33%), voire même d’inutilité (25%) et d’agacement (22%) !

Alors pourquoi assistent-ils à ces fastidieuses réunions ? Pour 90 % des managers, c’est l’occasion de recueillir des informations et des idées qu’ils pourront exploiter dans leur travail. Mais un sur deux reconnait aussi qu’il fait du présentéisme pour être bien vu de son supérieur. Autres motivations encore moins avouables : profiter d’un plateau-repas gratuit, se régaler les yeux de la plastique de l’orateur, ou encore la possibilité de sortir l’excuse « Je n’ai pas eu le temps de finir ce dossier, je suis toujours en réunion ».

Etude réalisée par Oxford en mai 2008 auprès de 500 managers dans cinq pays d’Europe (France, Italie, Espagne, Portugal et Allemagne).