Vive le stress 3.0 ?

Sortie début septembre de mon livre : « Favoriser le bon stress dans l’équipe » (Eyrolles, 19€). « Encore un livre sur le stress », me direz –vous et puis peut-être ne vous sentez-vous pas stressé. C’est fort possible, mais peut-être vos collègues, collaborateurs, relations… le sont. Comment gérer le stress des autres ? Comment les aider à sortir du mauvais stress ? Comment en faire un atout positif ? Voici quelques-uns des propos de ce livre. En avant-première, un extrait de l’introduction.

Parler du stress est très paradoxal. D’un côté, il est de bon ton de se dire stressé. Peu de personnes osent dire l’inverse. Le signe du succès et de la reconnaissance est de se déclarer sous pression et stressé. Pour les partisans du stress, c’est ce qui nous fait avancer, nous oblige à nous dépasser et nous permet d’atteindre nos objectifs.

D’un autre côté, la guerre est déclarée au stress. Le stress pousse à confondre vitesse et précipitation, il nous mine, nous détruit et peut nous conduire su suicide. Dans ce cadre, Les médias regorgent de conseils. Le gouvernement a lancé une politique de rapports, conseils et autres actions diverses et variées. Des entreprises communiquent autour de leurs politiques spécifiques. Il y a le stress 1.0 dit « dur », le vôtre sous une forme ou une autre (ex. le burnout) et le stress 2.0 (celui des risques psycho-sociaux, le stress qui rend coupable les directions d’entreprise et les obligent à faire quelque chose : un observatoire, une ligne téléphonique dédié pour guérir…ou se disculper)

Alors que croire ? Interrogez les personnes autour de vous et demandez-leur les causes de leur stress, vous entendrez généralement que cela est la faute des autres, de leur employeur, de l’environnement… Devons-nous en conclure que Robinson Crusoë, sur son île déserte, ne connaissait pas le stress (hormis celui d’attendre un hypothétique bateau) ?

Le stress, bien sûr, peut être associé aux autres, à leur gestion du temps, à leur mode interrelationnel, ….Mais le stress dépend également de nous. Devant une même situation, nous constatons que certains se stressent tandis que d’autres sont relativement indifférents.

Dans ce contexte, la vie en entreprise, et notamment celle en équipe projet, est un lieu favorable à l’expression du stress. Les pressions de toutes sortes : délais, urgence, qualité, retard, pannes…vous mettent les nerfs à rude épreuve, quand ce ne sont pas vos collègues qui s’en chargent. Certains adorent ce genre d’ambiance, d’autres la détestent. C’est justement là la clef de la situation. Gérer son propre stress, c’est possible : de nombreux livres, stages, conseils…vous sont prodigués à droite et à gauche. Toutefois, si vous êtes, au sein de votre entreprise, le borgne au milieu des aveugles, cela ne vous sert guère. Pour réduire vos causes de stress, vous devez aussi agir sur les formes de stress des autres. C’est cela le stress 3.0, celui qui est celui de votre entourage.

Comment ? La suite, la semaine prochaine…