reseaux sociaux

Envie de devenir un leader référent ?


Il y a quelques jours, l’Ecosse a failli devenir indépendante. La Catalogne  va bientôt voter sur un texte similaire. Bref, la tendance est à l’indépendance et à la valorisation de son pouvoir.

Mais il n’est pas besoin d’être une entité géographique comme l’Ecosse pour cela. Depuis une trentaine d’années,  de nombreuses personnes ont créé de toutes pièces leur micro-nation avec tous les symboles assortis (voir en bas de la page des références d’articles sur le sujet).

L’intérêt de cette démarche, c’est qu’elle nous rappelle quelques règles pour devenir un leader ou un référent reconnu sur un sujet ou un thème. Il n’est pas question ici de devenir le duc de La défense ou le prince de La Part Dieu, mais de devenir le référent sur tel ou tel sujet, l’expert reconnu et le leader conseiller des princes sur ce même sujet.

Les 10 règles pour vous faire « mousser » :

  1. Choisissez un sujet peu clair, un sujet transverse par exemple, à cheval sur plusieurs disciplines, pas trop technique, juste ce qu’il faut pour donner une teinture « scientifique ». Le management  ou le stress sont de bons thèmes.
  2. Développez un réseau de relations, en recherchant par exemple des personnes ayant développé des approches similaires.
  3. Préservez la démocratie, en permettant à vos suiveurs d’avoir voix au chapitre.
  4. Vous ne pouvez pas « battre monnaie », mais vous pouvez écrire, publier, parler… autour de votre sujet.
  5.  A ce sujet, n’hésitez pas à créer des débats sur un aspect de votre projet. Consultez nombre de personnes par écrit (envoyer des mails, aller sur des forums). Cela vous donnera une exposition à peu de frais et enrichira votre savoir.
  6.  Misez sur internet (et votre intranet) plutôt que sur les représentations officielles comme la direction de votre entreprise ou les associations professionnelles qui ont pignon sur rue).
  7. Soyez créatif, mais pas trop.  Il ne s’agit pas d’être totalement décalé, mais d’être différent sur un aspect.
  8.  Publiez (en partie) en anglais. Cela vous donne une audience plus large et vous ouvre de nouvelles opportunités.
  9. Votre entourage est votre premier cercle d’influence. Demandez-leur qui, parmi leurs amis (ou les amis de leurs amis) est susceptible d’être intéressé.
  10.   Gardez la tête froide. Le but est de vous amuser et d’en retirer quelques reconnaissances, mais n’oubliez pas que les modes passent.

Même si le jeu ne vous inspire pas (totalement), je suis sûr que vous avez reconnu les pratiques de quelques personnes de votre entourage (ou des médias).

 

Article originel sur le sujet : http://q13fox.com/2014/08/27/the-ultimate-diy-project-people-who-create-their-own-countries/stamps.

En français : http://rue89.nouvelobs.com/2014/09/06/envie-detre-chef-mode-demploi-creer-micronation-252894

Dis-moi comment tu collabores et je te dirai…

 

Notre manière de collaborer a de profondes répercussions sur la manière dont nous vivons et travaillons.

Clay Shirky, professeur à l’Université de New York,  a étudié de près ces nouvelles formes de collaboration.

Pour lui, l’imprimerie a été le grand diffuseur des technologies dans le passé. Même si son rôle reste important aujourd’hui, Clay Shirky s’est intéressé à l’impact des nouvelles technologies (type réseaux sociaux) sur la diffusion des nouveautés scientifiques comme les imprimantes 3D.

Il a remarqué plusieurs phénomènes

  • Il n’y a pas besoin de quelqu’un qui fasse tout, puis publie une étude. Les systèmes réseaux favorisent un partage des connaissances où chacun contribue à une petite partie de l’ensemble. De remarques en remarques, les idées prennent forme.  C’est une nouvelle forme de la division du travail.
  • De plus, sur ces espaces collaboratifs,  vous n’avez pas besoin de vous coordonner avec d’autres ou de demander la permission.  Les groupes sont fluides et se développent tout seul.
  • Sur ces réseaux, la demande crée l’offre. Cela change de l’impression des magazines, où on n’imprime que sur des sujets qui font vendre, d’où un effet de contrôle en amont pour être sûr de ne pas se tromper. Maintenant, nous pouvons lancer des idées et si elles rencontrent un marché (la demande) elles se développeront. Nous passons d’une économie de pénurie à une économie de ressources abondantes. On l’a vu pour le livre et la musique : les modèles traditionnels ont explosé et donné naissance à de nouvelles formes de consommation où on peut toujours gagner de l’argent, mais pas de la même manière.
  • Ce contexte a permis que les plus grands succès soient liés à des échecs.  Les échecs révèlent pourquoi cela ne fonctionnent pas. Cela ouvre la voie à de nouvelles approches : ainsi Wikipedia est le fruit naturel de l’échec de Nupedia, comme Twitter a été le plan B d’Odeo.
  • Ce qu’apportent en final les réseaux sociaux, c’est la possibilité de corriger en permanence la trajectoire de vos idée et inventions.

Bien sûr, les réseaux sociaux ne sont pas des outils parfaits, mais ils nous obligent à considérer que les façons de communiquer et de collaborer changent. Et que nous devons en tenir compte. Les auteurs de l’Encyclopedia Universalis peuvent être convaincus que leur produit est meilleur que Wikipedia, la réalité est que Wikipedia est devenue la référence.  Est-ce bien ou mal, c’est un autre sujet.

Comment travaillerez-vous demain ?

http://youtu.be/nxvy-Ki1-7M

Il y a cinq ans, le livre d’Alexandre des Isnards et Thomas Zuber (« L’open space m’a tuer », Hachette) avait attiré l’attention du public sur l’impact des open spaces dans le mode de travail.

Depuis, la situation a encore fortement évolué puisque d’autres formes d’aménagement des espaces et du temps sont montées en puissance : le partage de bureaux (ou « desk sharing »), le télétravail, l’explosion de la création de bureaux de proximité partagés, … Ces différentes formes ou pratiques existaient déjà, mais tendent à se généraliser.
Cela peut prendre des formes diverses : quand certaines entreprises en sont seulement au passage de l’ordinateur fixe à l’ordinateur mobile, d’autres mixent déjà le télétravail et les bureaux partagés. Tous n’en sont pas au stade, ne progresseront pas de la même manière (et donc ne se rejoindront pas), mais tous les salariés seront concernées à un titre ou un autre (que ce soit par l’imposition de méthodes par leur direction ou le souhait individuel de travailler différemment).
Tout d’abord, les acteurs décideurs ne sont pas seulement les dirigeants d’entreprise, mais aussi les collaborateurs en tant qu’individus autonomes et responsables, le contexte économique, les pouvoirs publics, le progrès technologique… Comment prendre en compte les différents paramètres ?
Ensuite, chacun a des besoins et des attentes différentes : il n’y a plus une solution, mais des solutions à trouver pour répondre aux aspirations de chacun. Comment satisfaire tout le monde (ou en mécontenter le moins possible) ?
Enfin, si les aménagements du temps ou de l’espace peuvent être gérés de manière technique et rationnelle, leur impact sur le mode de fonctionnement du groupe dans son ensemble et de chacun en particulier est plus difficile à anticiper.
Nous voyons la tendance, mais pas les soubresauts inévitables, ni là où nous arriverons.
Et vous, comment imaginez-vous travailler demain ?

Le C.V. est mort, vive le C.V. !

Pour la majorité des personnes, un C.V est un outil dont nous nous servons lorsque nous voulons postuler à un emploi. Nous mettons à jour celui-ci tous les X années, en fonction de nos besoins ou de ceux des chasseurs de tête qui nous contactent. Bien plus, si votre carrière se passe dans la même entreprise, voire dans le même groupe, votre CV n’est guère actualisé, votre parcours interne faisant « fonction de ».

Les choses sont en train de changer et nous devons y prendre garde sous peine de nous trouver décalé par rapport au marché.

Quelques faits :
•le changement de poste dans une même entreprise devient l’objet d’une compétition interne qui vous conduit à mettre en avant vos réalisations et vos souhaits ;
•l’image que vous avez à date en interne peut ne pas coller avec qui vous êtes vraiment et / ou ce que vous voulez vraiment faire ;
•la facilité avec laquelle nous pouvons collecter des informations sur toute personne via les réseaux sociaux (LinkedIn, Facebook…) rend caduque la stratégie du « tout C.V. ».

Le CV a encore un avenir, si vous prenez en compte quelques règles pour le faire évoluer. Dans un excellent article paru dans « Le Monde » *, la journaliste Louise Lavabre* souligne, avec forces exemples, les trois tendances de l’évolution du C.V. :
•la montée en créativité et en originalité, via les nombreux outils que nous offre le net. Des manières originales de sortir du lot (priorité au contenant).
•La prise en compte des logiciels de recrutement qui trient les C.V. autour de mots clés. Comme avec les méthodes qui vous facilitent votre rang dans les pages Google, vous facilitez la sortie du lot de votre C.V. (priorité au contenu et notamment aux mots clés)
•L’importance de la cohérence de votre image entre tout ce qui est publié sur vous, que ce soit volontairement ou par d’autres (priorité à la cohérence).

Dans univers où la tenue d’un poste dure en moyenne trois ans (sans compter les changements de contenu dudit poste entretemps), vous êtes engagé dans une compétition du style élection présidentielle : un an pour découvrir et prendre en main votre poste, un an pour réaliser des actions notables et un an pour faire votre campagne en vue de votre prochain poste (ou faire savoir ceux que vous ne voulez pas).

« Je ne suis pas carriériste », pourriez-vous me dire. Vous avez raison et tort. Raison, parce que vous n’êtes pas carriériste (comme la majorité des gens). D’ailleurs, vous allez faire sérieusement votre travail. Tort, parce que le monde a changé : le contenu des postes change en permanence et l’organisation des entreprises aussi : les modes projet et autres modes matricielles font que mise à part dans votre service, peu de gens savent quelle est votre contribution passée (vous avez peut-être changé deux ou trois fois de manager en deux ans).

Moralité : dans un contexte de chaises musicales dans les entreprises, ceux qui anticipent et construisent leur image ont plus de chances que ceux qui attendent.
A vous de choisir !

*http://louiselavabre.blog.lemonde.fr/2013/05/24/le-cv-a-lere-du-3/