2021

Que faire à Noël ?

La Fontaine revisité

La fourmi, ayant travaillé depuis des millénaires selon des méthodes traditionnelles, se trouva fort dépourvue quand les Temps contemporains furent venus. Pas un seul petit travail ou contrat. Elle alla crier famine chez la Cigale sa voisine, la priant de lui prêter quelques grains pour subsister. « je vous paierai , lui dit-elle, avant le retour de la saison des pluies, foi d’animal besogneux, intérêt et capital ».

La Cigale n’est pas classique, c’est là son moindre défaut. « Que faisiez-vous au temps classique dit-elle à cette emprunteuse ? –  Nuit et jour, à tout venant, je répétais tout ce que je savais autant que je pouvais, ne vous déplaise.

– Vous reproduisiez vos habitudes ? J’en suis fort aise. Eh bien ! Allez revoir vos méthodes, oxygéner vos compétences et regarder le monde sous un angle différent !».

DALETT, oxygénateur de méthodes et compétences vous souhaite de bonnes fêtes !

 

Votre travail a-t-il plus de sens ?

J-15 avant les fêtes de fin d’année. Un temps de répit pour réfléchir ?

Assis sur la berge d’un lac, un homme tente d’attraper des poissons à mains nues. Un promeneur s’approche, lui tape sur l’épaule et lui dit : « allons, mon bon monsieur, laissez-moi vous montrer comment on noue un filet ! Vous pourrez attraper plus de poissons ! » Le pêcheur est tellement concentré qu’il n’écoute que d’une oreille et, sans même regarder le promeneur, lui répond : « je n’ai pas le temps, je dois attraper des poissons ! »

Et vous ? Votre travail peut-il avoir plus de sens, être plus simple ou plus agréable ?

Adapté de René Egli, La formule du bonheur, J’ai lu

 

 

Qu’avons-nous perdu pour courir ainsi ?

Un Duc, riche puissant, convoqua de nombreux peintres pour faire décorer les murs de son palais et leur donner des indications. Tous les artistes ainsi réunis se lancèrent dans une sorte de course à l’action : sortir leur pinceau, déplier leur tapis, poser leur encrier et se mettre à peindre.
Sauf un, qui rentra chez lui.

Le Duc, intrigué, envoya l’un de ses serviteurs suivre ce « rebelle » jusque dans sa maison, ou il le trouva assis en position de méditation face à la fenêtre, contemplant la nature. Lire la suite

Pouvez-vous apprendre juste pour apprendre ?

Dans nombre de domaines techniques, les apprenants ingurgitent des tonnes de données et de savoir technique sans souvent y associer un sens. Celui-ci sera donné ou non par l’usage qui se fera de ce savoir.

Est-ce utile de donner d’emblée du sens à ce que l’on apprend ? Apprendre est-il purement mécanique ou cela relève-t-il d’une notion plus générale de culture ? Lire la suite

Intelligence collective : le système des Things

Nous avons échangé ces dernières semaines sur le double cercle samoan ou encore sur le bâton de parole des amérindiens.

Il n’est pas toujours utile d’aller très loin pour trouver de telles méthodes : les assemblées des tribus antiques de l’Europe du Nord (Thing) écoutaient les paroles de toute la tribu tout en gardant une place à part aux anciens pour construire la loi commune. Le système des « things », qui consiste à partager et à encadrer l’exercice du pouvoir, est encore présent dans les institutions contemporaines. Lire la suite

Apprendre seul ou à plusieurs ?

Suffit-il d’échanger et de débattre pour penser juste ? Ne risquons-nous pas d’oublier cet autre moment, au cours duquel un individu se retire seul pour exercer son libre examen ? Les expériences neuroscientifiques montrent qu’on pense mieux à deux révèlent aussi que les individus en groupe tendent à subir l’influence négative d’une série de biais (surévaluation des compétences des autres, crainte d’assumer la responsabilité de penser autrement et de mettre à mal la cohésion du groupe, poids des hiérarchies) qui les rendent moins performants.

Il y a deux siècles, Jonathan Swift, dans La Bataille des livres, mettait en scène le conflit entre ces deux modes de pensées sous les traits d’une dispute entre une abeille et une araignée. Lire la suite

Le bâton de parole, outil d’intelligence collective

Rien de plus désagréable qu’un groupe où de nombreuses échanges ont lieu en même temps et/ou la parole est monopolisée par les plus prolixes. Les tribus amérindiennes nous ont apportés un outil de régulation simple et pratique : le bâton de parole.

Le principe en est simple : seul celui qui le tient peut s’exprimer. Il peut le transmettre ensuite à qui le demande ou à une personne de son choix. Celui qui le prend doit d’abord reformuler ce qui a été dit avant d’exprimer son opinion. Cela conduit les autres à l’écouter, sans l’interrompre, le juger ou le commenter. Une fois qu’il a eu le sentiment d’avoir été écouté, il lègue son bâton. Lire la suite