Rien de plus désagréable qu’un groupe où de nombreuses échanges ont lieu en même temps et/ou la parole est monopolisée par les plus prolixes. Les tribus amérindiennes nous ont apportés un outil de régulation simple et pratique : le bâton de parole.
Le principe en est simple : seul celui qui le tient peut s’exprimer. Il peut le transmettre ensuite à qui le demande ou à une personne de son choix. Celui qui le prend doit d’abord reformuler ce qui a été dit avant d’exprimer son opinion. Cela conduit les autres à l’écouter, sans l’interrompre, le juger ou le commenter. Une fois qu’il a eu le sentiment d’avoir été écouté, il lègue son bâton.
Sous réserve du respect de ces principes, nous sommes là en écoute active, telle que la décrivait Thomas Gordon :
- Mettre en avant celui qui parle
- Des échanges calmes et respectueux
- Les besoins d’attention et d’expression sont satisfaits
- Pas d’interruption
Cette approche peut être enrichie : obligation que tous se soient exprimés pour reprendre la parole, choix d’un régulateur, …
Nous pouvons l’associer aussi à d’autres démarches comme celle de la Communication Non violente (CNV) : l’OSBD.
Celui qui reçoit le bâton
- Fait part de ce qu’il a Observé en termes de reformulation sans jugement
- Exprime son Sentiment, son ressenti
- Indique le Besoin satisfait ou non derrière le sentiment
- Dit sa Demande.
Ainsi chacun peut s’exprime et nous comprenons les mots et le sens associé.