Les hommes sabotent-ils aussi bien leur carrière que les femmes ? Suite et fin

Quels réflexes conduisent certaines femmes à ruiner leur vie professionnelle ? Quelques extraits du livre de Lois Frankel « Ces filles sympas qui sabotent leur carrière ». A la réflexion, ne sommes-nous tous des personnes sympas qui sabotons notre carrière ? La suite des exemples

Sabotage n° 4 Poser une question indirecte au lieu d’affirmer

C’est un piège des plus répandus. Il s’agit d’exprimer une idée sous forme de question, afin de ne pas paraître trop directe ou trop insistante. L’interrogation se présente en général ainsi : « Que penseriezvous si nous… ? » ou « Avez-vous noté que… ». En questionnant au lieu d’affirmer, nous abandonnons en quelque sorte la propriété de notre idée et nous n’assumons pas ses conséquences.

Les conseils de l’auteur

  • Exercez-vous à formuler des affirmations. Chaque fois que vous vous surprenez à énoncer votre opinion sous forme de question, arrêtez et revenez au mode affirmatif.
  • Exprimez vos idées par une assertion : « Nous devons nous préparer à couvrir d’éventuels besoins en affectant la majeure partie de notre budget au développement. » À supposer que quelqu’un ne soit pas d’accord avec la proposition, cela vous place dans une position de force pour défendre votre point de vue.

Sabotage n ° 5 Tolérer des comportements inadmissibles

  • Sarah a été mutée en décembre au service financier du siège social, afin d’y effectuer une mission de développement. Elle y bénéficie d’un bureau à l’étage directorial, mais à son arrivée elle a constaté que celui-ci n’était pas équipé d’ordinateur portable. « C’est simple, pensa-t-elle, je vais demander au service informatique de m’en livrer un. » On lui répondit qu’il n’y avait pas d’ordinateur disponible pour le moment. A la mi-février, l’ordinateur promis n’était toujours pas là. Elle me montra la note de service qu’elle avait adressée au directeur de l’informatique : J’admets parfaitement que vous êtes surchargé de travail et que vous manquez de personnel. Mais deux mois et demi de délai pour obtenir un ordinateur portable dont j’ai besoin pour effectuer mon travail, constitue un délai qui me paraît excessif. Je vous serais reconnaissante de faire en sorte que je puisse disposer d’un ordinateur le plus tôt possible.Qu’est-ce qui ne convient pas dans cette lettre, me direz-vous ? Le ton est trop compréhensif, trop gentil et manque de précision.

Les conseils de l’auteur

  • Commencez vos phrases par le pronom personnel Je au lieu de les introduire par Vous qui donne un ton accusatoire à vos messages et ne contribue pas à les résoudre. Voici quelques exemples à l’appui :
  • Vous m’interrompez sans cesse devient » : « J’aimerais que vous me laissiez terminer ma phrase. »
  • Vous ne pouvez me faire cela » se transforme en : « Je ne suis pas satisfaite de la manière dont on me traite. Je souhaiterais en parler. »
  • Ne ravalez pas vos sentiments – ils finissent tôt ou tard par ressurgir. Prenez l’habitude de vous interroger sincèrement sur ce que vous ressentez lorsque l’on vous manque de respect et exprimez vos sensations en employant la forme subjective :

« J’ai l’impression d’être traitée comme une enfant quand on me parle ainsi. » « J’ai l’impression d’être exploitée. » « J’estime avoir le droit de connaître les raisons qui motivent le rejet de ma demande. »

Sabotage n° 6 Eclater en sanglots

Le lieu de travail n’est pas l’endroit idéal pour pleurer, mais il arrive que l’émotion soit la plus forte. Vous avez certainement assisté à des scènes de larmes ; peut-être même en avez-vous été l’actrice principale ? Je vous propose ci-contre des conseils qui vous aideront à recouvrer votre dignité professionnelle après une crise de larmes ou, tout au moins, à en limiter les conséquences.

Les  conseils de l'auteur

Susan Picscia, psychothérapeute et coach, donne quatre conseils : 1. Mettez des mots sur vos larmes, concentrez-vous sur le problème et non sur vos sentiments. Déclarez par exemple : « Comme vous le constatez, je réagis très fortement à cette situation. Oublions cela et cherchons les moyens de parvenir à une solution.

2. Ne vous laissez pas convaincre par le discours « humaniste » de certains organismes (hôpitaux, associations….) qui tiennent les larmes pour un outil thérapeutique. Pleurer en public est une marque de lâcheté et de faiblesse. Nous donnons aux autres l’impression de perdre le contrôle de nous-mêmes.

3. Si vous vous laissez trop souvent ou trop aisément submerger par l’émotion, sollicitez l’aide d’une personne de confiance – amie, psychothérapeute ou coach. Nous pleurons parce que nous sommes en colère, angoissées, blessées, surchargées de soucis ou de travail, ou parce que la situation nous échappe. Méfiez-vous de vos émotions : elles peuvent vous conduire à envisager le pire. Adoptez une attitude mentale positive face aux expériences éprouvantes et vous pleurerez moins.

4. Quand une personne attaque sans pitié votre point faible, résistez et répliquez sans vous sentir vexée. Abordez de front le sujet en suggérant par exemple : « Je ne crois pas réagir de manière excessive, je dis simplement que nous devons résoudre ce problème de surcharge de travail. » »