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La belle espérance

Le monde a-t-il changé ? C’est un peu l’interrogation que vous pouvez avoir lorsque vous lisez cette BD qui se déroule en 1934-1936, et dans laquelle vous découvrez les évènements d’un point de vue macro (avec Léon Blum) et micro (au travers du regard des deux héros). 

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Nous voulons souvent ce que nous n’avons pas

Il y avait une fois un petit arbre couvert de feuilles aiguës. « Ah ! disait-il, mes voisins ont des feuilles agréables à voir. Les miennes sont comme des aiguilles. Je voudrais avoir…des feuilles d’or. »

La nuit vient, le petit arbre s’assoupit, et le lendemain matin il était transformé. Mais, à l’approche de la nuit, arrive un homme qui détache les feuilles d’or, les met dans son sac et s’enfuit.

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Comment remplir le vide ?

Qu’est-ce que le travail ? Avons-nous le droit et l’obligation de travailler, ou bien pouvons réclamer le droit à la paresse ? Autour de ce débat mi-politique, mi-médiatique, il m’est revenu en mémoire un livre qui, indirectement, nous donne quelques clés sur la question complémentaire : Et si nous ne travaillions pas, que ferions-nous ?   

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Dans son livre « La Préparation du roman, » (Seuil, 2015), livre qui reprend son cours au collège de France, Roland Barthes (1915-1980) fait une longue digression autour de ce dilemme : « Comment peut-on cesser d’écrire ? », avec tout ce que cela représente à la fois comme tentation et comme peur. 

Je transpose donc librement cette approche au travail. La fin librement consentie du travail peut d’abord être vécue comme un sabordage, le passage à un autre désir que celui d’écrire. Un exemple de cette déviation est celui de la grande démission actuelle, où de nombreuses personnes décident de trouver d’autres moyens de subsistance. 

Cela peut se traduire par un temps fait de loisirs où de voyages en lectures, le non-travailleur s’enrichit d’expériences sans autre but que l’ouverture au monde et aux autres. 

Il peut aussi, une autre étape, consacrer votre temps à du « bricolage », de menues tâches comme dessiner, jouer de la guitare ou bricoler. 

Au troisième niveau, dans cette gradation vers le Non-travail absolu, c’est la pure activité improductive, où le non-travailleur reste assis de longues heures sans rien faire, ni même souvent parler, le regard perdu dans le vide.  

Ce non-agir représente le vide intégral. Barthes cite deux vers zen pour symboliser cet état : « Assis paisiblement sans rien faire / Le printemps vient et l’herbe croît d’elle-même ». 

Et vous-même, si vous avez ou deviez-vous arrêter de travailler, quel niveau de non-travail choisiriez-vous ? 

En bref, comment remplir le vide de vos jours ? 

Avez-vous vu votre regard ?

Si le soleil se dérobe est un roman qui raconte l’arrivée à New York d’une Jamaïcaine, Patsy, qui cherche à réussir. Arrivée légalement en touriste, elle est accueillie par une amie d’enfance, Cicely, qui s’y est installée quelques années plus tôt. 

Ce livre m’a profondément troublé par le regard de l’autre. Cela pourrait se passer à Paris. 

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Vous aimez le junk food ?

Imaginez que dans les temps de pénurie et de famine qui s’annoncent, nous soyons obligés de nous rabattre sur des produits fermentés par des animaux. Je dirais même plus un produit fermenté par des bactéries et des enzymes du système digestif d’animaux qui non seulement l’auraient produit, mais en plus se seraient transmis et retransmis entre animaux, mêlant ainsi leur salive et leurs sucs digestifs. 

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L’effet papillon et le silence intérieur

Dans la pièce de Shakespeare, « Beaucoup de bruit pour rien », une phrase m’a interpellé : « Le silence est l’interprète le plus éloquent de la joie. Je ne serais que faiblement heureux si je pouvais dire combien je le suis » (Claudio, acte II). Le héros, Claudio, venait d’apprendre qu’il pourrait convoler en justes noces avec la personne qu’il convoitait. 

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Ecrire pour ne rien dire

Je me suis plongé ces derniers jours dans le livre de Raphaëlle Branche, « Papa, qu’as-tu fait en Algérie ? » (Éditions de la Découverte, 2020). Cette historienne a mené une longue enquête sur ce que les appelés du contingent qui ont servi en Algérie entre 1956 et 1962 ont raconté à leurs familles, épouses, enfants, petits-enfants de cette période. Le sous-titre de ce livre le résume : « enquête sur un silence familial ». 

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Vous ne méritez pas d’être là où vous êtes

Dans son dernier livre, Nicola Mathieu nous décrit la vie d’un couple de cadres aisés, qui ont ou semblent avoir réussi. Et pourtant, derrière, l’image de façade, tous deux ont fait de belles études, ont de beaux enfants, une belle maison et réussissent professionnellement…, la femme (Hélène) sent en elle une grande fragilité : 

« Lui appartenait d’emblée au monde qu’elle avait visé. Il en tirait une position immédiatement plus favorable. Et puis un homme, quoi. Il suffisait de voir dans les oraux quand elle était étudiante, comment il s’en sortait, à l’assurance, parce que depuis l’enfance ils avaient été vénérés et convaincus que l’état des choses étaient de leur côté. Dans leur couple aussi, ça pesait. Et si Hélène jouait les égales, elle devait bien l’avouer, elle se sentait un poil en dessous. »

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Faites un trou dans le mur

Faites un trou dans un mur et… dans vos habitudes.

En cliquant en bas à main droite sur les trois points, vous pouvez avoir des sous-titres en Français

Sugata Mitra est un chimiste indien. Dans les années 1980, il travaillait dans un centre de recherches à Dehli, un laboratoire qui jouxtait un bidonville. Il eut l’idée de creuser un trou dans le mur et d’y installer un ordinateur avec des logiciels scientifiques en anglais. 

A sa grande surprise, les enfants du bidonville qui ne parlaient pas un mot d’anglais se passionnèrent pour cet outil et lorsqu’il leur fit passer des tests, 30% avaient assimilé les éléments présentés. 

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