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La famille change… et l’entreprise ?

En cliquant à la base de la vidéo,vous pouvez afficher les sous-titres en Français.

Vineet Nayar est le PDG de HCL Technologies, une multinationale indienne de services informatique. Depuis 2005, il a transformé de fond en comble cette entreprise. Son livre relate son odyssée pour y parvenir et pose de nombreuses autres questions, comme celle de la comparaison du modèle familial et du mode de management en entreprise.
Un extrait
Tous les matins, en partant au travail, nous nous préparons à nous conformer aux pratiques et aux règles non écrites du travail :
•Méfie-toi de ton supérieur,
•Ne te laisse pas trop émouvoir par quoi que ce soit
•Souviens-toi, ça n’a rien de personnel ; c’est seulement du business.
Ces comportements nous viennent tout droit de l’âge industriel quand les structures ressentaient le besoin de se protéger au travers de méthodes « commandement et contrôle ».
Les familles ont, elles aussi, fonctionné sur ce mode autrefois. Ces dernières décennies, pourtant, ont vu changer considérablement les familles. Les parents veulent être les amis et les mentors de leurs enfants. Ceux-ci veulent qu’on leur fasse suffisamment confiance. Les meilleures familles sont celles qui ont une culture de la confiance. Si celle-ci n’existe pas, il y a souvent des conflits entre les parents et les enfants et entre les parents eux-mêmes.

Il conclut (cette partie) en se demandant si les entreprises ont su, elles aussi, créer le même genre de confiance qui règne dans les familles les plus fortes et ainsi évoluer.

Vous pouvez peut-être vous dire que les modes d’organisation se sont assouplis, que les unités de travail sont plus petites et que le mode projet est devenu la norme. Si la forme y est, est-ce le cas du fond (la confiance) ? Est-ce que le mode centralisateur et directif à la française (avec sa part de paternalisme) a changé ? L’exemple vient-il d’en haut ?

Libre à vous, selon vos situations, d’y répondre. Pour ma part, en tant qu’observateur extérieur de nombreuses entreprises, j’estime, qu’en général, les messages sont bien diffusés, mais l’exemplarité (not. Du haut de la pyramide) n’est pas de mise.

Peut-être que ceci explique en partie la démotivation grandissante des salariés.

Comment mesurer alors la confiance ? C’est ce que nous aborderons la semaine prochaine

Votre projet est perçu comme stupide ? Lancez-vous !

Daniel Isenberg, un spécialiste de l’entrepreneuriat vient de publier (en anglais) : « Worthless, impossible and studip » (Harvard Business Press, 2013). Il y explique notamment que :

  • Les meilleures réussites en entrepreneuriat sont basées sur la reprise d’idées déjà existantes et non sur l’innovation.
  • Vous n’avez pas besoin d’être un expert dans l’univers que vous visez pour réussir. Les meilleurs n’ont fait que repérer une opportunité. 
  • Le jeune âge est plus un handicap qu’un atout. Ce sont souvent des gens plus mûrs et expérimentés qui réussissent. 

Moralité : notre époque aime donner une image jeune aux entrepreneurs, peut-être pour permettre aux plus âgés de pouvoir s’auto-excuser de ne pas se lancer.

Carrière : cherchez ce qui fait briller vos yeux

Je viens de terminer « le voleur d’ombres » de Marc Levy.  Ce livre, comme tous ceux qu’il a écrit, mélange à la fois le réel et le  merveilleux, avec une écriture claire qui nous fait rêver de page en page.  Pourquoi parler plus particulièrement de ce livre ici ? Parce qu’il y a quelques messages qui nous interpellent sur le plan de notre carrière : savoir faire briller les yeux, les siens et ceux des autres.

Dans ce livre (Pocket, 2011), le narrateur a un don. Les ombres lui parlent et lui révèlent les personnalités de chacun et leur destin possible. Je dis bien le destin possible parce que ce qui est notre atout, notre « génie » peut être enfoui au fond de nous, écrasé et caché par des tonnes d’injonctions parentales et sociétales.

Le narrateur, parfois à son corps défendant,  va aider certaines personnes à prendre conscience de leur vraie nature. Comme lui dit l’ombre d’un de ses amis : « trouve pour chacun de ceux dont tu dérobes l’ombre,  cette petite lumière qui éclairera leur vie, un morceau de leur mémoire cachée. »

Nous avons en chacun de nous quelque chose pour lequel nous sommes plus particulièrement fait (pour plus de détails je vous renvoie à la méthode NEWS : http://www.dalett.com/demarche-news/). Certains d’entre nous en ont conscience très tôt (rappelez-vous le film « Billy Elliott ») envers et contre tout. D’autres ont besoin du regard de leur entourage pour en prendre conscience (il aide la personne à prendre conscience de ce qu’il a de si distinct des autres). D’autres enfin font appel à des coachs (c’est l’un de mes rôles).

Mais comment sait-on qu’on y est arrivé ? A l’imitation de la phrase citée ci-dessus, c’est lorsque la petite lumière de ce que vous avez trouvé en vous, vous fait briller les yeux. Avez-vous déjà remarqué qu’une personne qui parle de ce qui réellement la passionne, a les yeux qui brillent ?

Cette lumière, vous pouvez aussi la trouver dans les yeux des autres. A l’instar d’un ami du narrateur qui déclare : « Je ne suis pas heureux ici. Je croyais qu’en devenant médecin je changerais de condition que mes parents seraient fiers de moi. Le fils du boulanger qui devient docteur, tu vois la belle histoire. Seulement voilà, même si je réussissais, je n’arriverais jamais à la cheville de mon père. Si tu voyais comme ils sont heureux ceux qui viennent à la boulangerie aux premières heures du matin. », vous pouvez en fait chercher d’offrir de la joie et du plaisir aux autres.

Alors, qu’est-ce qui vous fait briller vos yeux ?