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Faites mieux circuler vos idées

Comment faire circuler vos idées ? Aujourd’hui les moyens ne manquent pas, nous pourrions même que c’est le trop plein : entre mails, réseaux sociaux, notes écrites,… nous n’avons jamais autant reçu d’informations, tout en n’étant pas capables d’en absorber plus qu’avant.

Ce n’est pas en inondant vos correspondants en particulier et le web en général que vous y parviendrez. Lire la suite

Regardez, imitez, répétez, répétez

En 1968, une chaîne de télévision a réalisé un reportage intitulé « Technique et expérience » visant à démontrer que tout individu est capable d’atteindre un niveau d’excellence, non pas grâce à sa capacité de raisonnement, mais à la répétition d’une technique préconçue, moyennant une attention soutenue et une forte concentration. La thèse en était que la réflexion n’est pas forcément nécessaire pour se sortir d’affaire, que les tentatives échouées, l’observation et la reproduction suffisent dans bien des disciplines.

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Partez d’un problème plutôt que d’une idée

https://youtu.be/P5eIyRVpwmc?t=41

Dyson est un inventeur de renom qui a révolutionné le marché de l’aspirateur. Ce qu’il explique dans sa vidéo (vous pouvez mettre des sous-titres en français), c’est qu’il y a un mythe : les inventeurs doivent partir d’une bonne idée et tout suivra. Lire la suite

Transmettre challenge n° 40 Hybrys et catharsis

J’ai traité la semaine dernière du risque de la démesure dans le confinement. Le fait de se retrouver plus ou moins seul, avec des contacts plus moins épisodiques avec des collègues. Ce sentiment d’autonomie dans le travail, cette liberté relative peut pour certains se traduire par de la démesure « positive » (« je suis trop bon, je ne suis pas reconnu à ma juste valeur) ou négative (« je ne suis bon à rien »).

Cette démesure (l’hybris ou l’hubris des Grecs) n’est pas seulement l’apanage des confinés. Lire la suite

Transmettre challenge n° 39 Attention à l’effet Dunning-Kruger !


Le travail à distance et le sentiment d’isolement peuvent favoriser un sentiment de surconfiance en soi par le manque de feed-back. Quelles peuvent être les risques associés ?

Un histoire, tout d’abord : 1995, Pittsburgh, États-Unis. MacArthur Wheeler fait irruption dans une banque et se fait remettre de l’argent sous la menace d’un revolver. Mais bizarrement, il agit à visage découvert… et sent très fort le citron ! Identifié facilement grâce aux caméras de surveillance, il est arrêté le soir même. Pourquoi donc Wheeler ne s’est-il pas couvert le visage comme le font tous les braqueurs ? Lire la suite

L’appreciative inquiry, un nouveau regard sur le changement

Le changement est douloureux. Toutefois, libre à nous de le rendre plus ou moins douloureux. L’approche présentée ci-dessous (« Appreciate inquiry ») doit son succès au point de vue différent qu’elle utilise pour examiner une situation. Cela se traduit par un changement de formulation des questions que l’on se pose tous les jours : sortir du négatif au profit du positif.

La majorité des approches sur le changement se concentre sur les dysfonctionnements et leurs causes dans une organisation. Cette approche culpabilisante crée souvent une spirale négative. Le remède censé sauver la malade, le tue. Au moins, meurt-il guéri, pourraient dire certains. Pour quoi cette spirale négative ? Parce que le changement vient souvent d’en haut, qui agit souvent tardivement, malgré les appels de a base et que la faute est mise sur les collaborateurs, le service, l’environnement… Lire la suite

Quel guru êtes-vous ?

Blog semaine 20 LipschitzArouna Lipschitz est une philosophe française qui, après un doctorat es lettres, a passé dix ans de sa vire en Inde où elle est devenue swami (moine bouddhiste) et dirigea un ashram à Paris. Elle a raconté son étonnant parcours dans divers livres. Dans celui-ci, elle raconte justement ce qu’elle a ressenti lorsqu’elle est devenue une responsable, un guru pour ses fidèles.  Lire la suite

Qu’est-ce que le talent ?

Le magazine « Sciences Humaines » (avril 2014) a publié une interview approfondie de Pierre Michel Menger sur  : « Qu’est-ce qui fait le talent ? »

Il en ressort cinq conditions pour favoriser l’émergence et le développement durable du talent.

En préalable, Pierre–Michel Menger définit le talent  comme « un élément différentiel et non une propriété substantielle que l’on pourrait décrire et normer. » Le talent se traduit donc par une forme d’aptitude remarquable, d’excellence qui différenciera ceux qui en sont pourvus et ceux qui en sont moins pourvus.
Première condition : la prédisposition, le don, l’aptitude naturelle… Ce qui est intéressant, c’est que les prédispositions apparaissent assez tôt, mais que le différentiel d’aptitude dans un domaine donné (musique, peinture, communication, leadership…) entre les personnes détentrices d’un grand talent et celles qui en ont moins, n’est pas si important que cela. La prédisposition seule ou formulé différemment l’inné seul, n’expliquent pas l’émergence et le développement du talent. Ils y contribuent mais ils sont insuffisants.

Deuxième condition : bénéficier d’un environnement favorable. Si on se situe dans le monde de l’entreprise y-a-t-il une direction, un management, une culture d’entreprise…., qui œuvrent pour détecter et favoriser l’éclosion des talents ? Dispose-t-on de réseaux qui peuvent faciliter la mise en relation avec les personnes qui peuvent aider à exprimer ce talent ? Pour reprendre Pierre Michel Menger, disposer d’un environnement favorable permet de bénéficier « d’avantages cumulatifs » et « d’attribution de valeur ».
Troisième condition : être remarqué, bénéficier de retours positifs. C’est faire en sorte que les réussites, les succès soient remarqués par les autres (managers, collègues, partenaires, clients…) et fassent l’objet de feed-back positifs. Cette reconnaissance exprimée, cette « attribution de valeur », contribuent à renforcer la confiance en soi, la personne peut alors pousser son talent encore plus loin.

Quatrième condition : une capacité à vivre avec l’incertitude du résultat. Dès l’instant où l’on agit dans un monde en changement permanent, dans des activités où ce qui prédomine n’est pas la routine mais l’innovation, la création de différences, ça engendre une incertitude quant au résultat. Le talent suppose donc une capacité à se mettre en risques, en pari, en challenge, à accepter l’incertitude du résultat. Au niveau des organisations, il suppose l’acceptation d’un droit à l’essai et à l’erreur.

Cinquième condition : travailler et persévérer. Pas d’ancrage durable du talent sans un travail, un entraînement assidu. Comme le note Pierre Michel Menger : « Vous pouvez être extrêmement imaginatif, mais si vous n’êtes pas persévérant, c’est raté. »

En somme, les potentialités de talents manquent mois que les capacités à les révéler et à les faire grandir.

Merci à Marc-Alphonse Forget (ICF) qui attiré mon attention sur cet article  (http://goo.gl/xdGojt)

Surdoués : les borgnes sont-ils heureux au milieu des aveugles ?

Voilà un livre de Monique de Kermadec, psychanalyste qui s’est spécialisée sur cette population qui va vous interpeller. Intelligence exceptionnelle, QI élevé, raisonnement différent, aptitudes extraordinaires… Les surdoués ont, semble-t-il, tout pour réussir et être heureux. Pourtant, nombre d’entre eux souffrent. De leur différence, souvent mal vécue. D’un sentiment de décalage avec les autres. De difficultés à s’intégrer dans la société, qui ne les comprend pas toujours et qui a, à leur sujet, de nombreuses idées reçues…

Alors qu’ils représentent 2 à 5% de la population mondiale, certains ignorent d’ailleurs qu’ils sont surdoués. Tous n’ont pas été détectés enfants précoces et accompagnés pour développer leur don.

La vidéo ci-jointe de l’auteure de ce livre vous en donne les grandes lignes. Quelques mots ci-après pour vous donner d’en savoir plus

 

 

Mais d’abord qu’est-ce qu’un surdoué ? Quelqu’un qui se sent différent et qui le vit, à la fois, comme une chance et un handicap.

On associe très souvent le surdoué à son QI. En fait, cette intelligence cognitive n’en est qu’un aspect : il a trois formes d’intelligence : l’intelligence émotionnelle (ce qui le rend hypersensible), l’intelligence relationnelle (son empathie mais aussi son questionnement permanent ne lui facilitent pas les relations avec autrui) et sa créativité qui déroute son entourage.

Il en résulte que si le monde incompréhensible et difficile à vivre, lui-même se sent un martien et sa déception liée au mal-être se traduit par une colère intérieure.

Il va alors faire des efforts soit en se fondant dans le décor (et vivre encore plus mal), soit en évitant de montrer sa différence, soit en faisant des compromis (un moindre mal), soit enfin, en s’inscrivant à un club de surdoué (type Mensa) pour rencontrer des homologues.

Pour réussir à être heureux, il va lui falloir faire un travail sur lui-même (mieux se connaître, dépasser sa peur d’échouer, …) seul ou accompagné.

Il peut, pour y parvenir, ses atouts : énergie, sensibilité, créativité et sens des valeurs.

Laissons le mot de la fin  à Monique de Kermadec : pour réussir, un surdoué ne pourra pas faire l’économie de trois questions =

  • Qu’est-ce qui a un sens pour moi ?
  • Qu’est-ce qui me procure du plaisir ?
  • Quelles sont mes forces ?

Des questions qui n’interpelleront pas seulement les surdoués, mais aussi tout un chacun.

Marquez votre originalité

 

Banksy est un des artistes les plus célèbres du Street Art ; Ces œuvres se vendent à des prix faramineux  et un film à sa gloire attiré des centaines de milliers de spectateurs (« exit through the gift shop »). Banksy est aussi un original et il a vendu dernièrement certaines de ses œuvres au prix modique de 60 $ dans un endroit très passant de New York, le long de Central Park. Le résultat fut décevant. Lieu inapproprié ou absence de mise en scène ? Nul ne le sait.

Cela m’attire trois réflexions

  1. La première est que toute œuvre d’art a besoin d’un environnement adéquat pour être mise en valeur. Chacun d’entre nous est une œuvre d’art. Quels talents vous reconnait-on ? Les connaissez-vous ?
  2. La deuxième est qu’un artiste peut être reconnu par ses fans, mais qu’il n’a pas de grande valeur pour les autres. Par qui êtes-vous reconnu ? Est-ce ceux-là qui sont importants pour vous ?
  3. La troisième est que Banksy a fait plus parler de lui dans les médias par cette action qui ne lui a pas couté grande chose (voire même rapporté de l’argent) que par une expo ou une œuvre originale. Il a cassé les codes classiques de la communication à son avantage. Et vous ? comment pouvez-vous élargir votre notoriété professionnelle de manière originale et là où on ne vous connait pas ou peu, mais où vous aimeriez aller un jour ?