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Pouvez-vous changer de forme de management sans vous tirer une balle dans le pied ?

François Pichault est professeur à HEC-Liège et est spécialisé dans les processus de changement et les structures des organisations. Il est interviewé dans le cadre d’un Mooc « Gérer son esprit autrement » réalisé par l’Université de Liège. Il nous parle ici de son expérience à propos des formes innovantes de management et d’organisation 

Beaucoup d’entreprises ont aujourd’hui pour développer des nouveaux modèles de management plus flexibles, moins hiérarchisés, plus souples, plus transversaux, évitant les « silos », essayant de créer davantage de transversalité́ dans leur organisation, appelant davantage à l’initiative des collaborateurs, reposant sur la confiance, …  Les entreprises cherchent depuis longtemps des formules alternatives. Lire la suite

Comment manager en période de changement ?

Nous avons le plaisir de vous annoncer, Maryse Hania et moi-même, la sortie de notre livre sur le thème :  « Manager en période de changement » .

Quelle est son originalité ? Notre approche vise les managers et collaborateurs qui ne décident pas le changement, mais le vivent et doivent le traduire en actions concrètes autour d’eux : collaborateurs, clients (internes et externes), fournisseurs… En effet, pour des raisons à la fois légales (Le CE est prioritaire pour les informations) et d’organisation (les modalités du changement peuvent changer en cours de route), la majorité des managers sont souvent informés avec retard et ont du mal à répondre aux questions légitimes de leurs collaborateurs (radio-moquette).  Lire la suite

Sommes-nous encore capable de lire un livre ?

La mauvaise nouvelle est que la majorité des lecteurs de cet article n’iront pas jusqu’au bout. Dès que l’on se met à parler de livres ou de quelque texte que ce soit d’une certaine longueur, il se trouve toujours une personne pour expliquer qu’Internet a réduit ses capacités de concentration. D’abord agacé, vous vous rendez ensuite compte que vous semblez souffrir des mêmes symptômes. Lire la suite

Que dites-vous de vous ?

 

Le mois dernier, McKinsey* a publié une intéressante étude sur comment les entreprises B2B parlent à leurs clients. Le cabinet d’organisation a d’un côté analysé la littérature publiée par les entreprises (site internet, catalogues, …) et d’un autre côté interrogé  700 cadres sur la manière dont ils évaluaient les marques de leurs fournisseurs.

Les résultats (voir l’image ci-dessus) sont interpellant : Des thèmes comme la responsabilité sociale ou  le développement durable ont peu d’influence sur les acheteurs (rappelons qu’il s’agit d’un marché B2B) alors qu’ils sont promus par les entreprises. A l’opposé, des thèmes attendus par les acheteurs, comme un dialogue ouvert et honnête, la gestion de la chaîne d’approvisionnement ou la mise e valeur de l’expertise technique sont peu (ou pas) promus par les entreprises.

Si vous transposez cela à votre environnement professionnel, comment parlez-vous à vos « clients internes », qu’il s’agisse de vos collègues, votre hiérarchie au sens large et plus globalement votre environnement professionnel ?

  • Est-ce que vous promouvez votre travail (et celui de votre équipe) ou vous-même de la même manière que tout le monde ou savez-vous vous distinguer, d’une manière honnête et originale ?
  • Est-ce que vous utilisez toutes les occasions de partage (en face-à-face, par téléphone ou mail) pour mieux connaître les attentes de vos interlocuteurs et mettre en avant ce que vous pouvez leur apporter ?
  • Etes-vous cohérent avec vous-même et ce que vous apportez aux autres sur le moyen terme ? Vos interlocuteurs ont-ils une claire conscience  de ce que vous apportez sur chaque projet (qu’il soit un succès ou un échec) que vous traitez ?

Qu’en déduisez-vous ?

*Source : McKinsey Quarterly

Choisissez la vie, la vraie

Delphine est une personne qui mérite à la fois le respect et le détour. Grièvement blessée à 4 ans (elle y perdra un œil) dans un attentat de l’OAS contre Malraux, elle s’est battue toute sa vie pour à la fois sortir de son rôle d’icone des victimes des attentats, se créer son propre chemin et combattre une adversité sans pareil (ainsi, alors qu’elle avait réussi à devenir critique d’art, elle devint totalement aveugle à 30 ans)

Un extrait de son livre : « Tu choisiras la vie », Grasset, 2013, pp166-67)
Un après-midi de 1979, j’avais 22 ans, dans un train, alors que j’étais profondément déprimée, j’ai ressenti, j’ai envie de dire « touché » tellement la sensation fut tangible, la présence de ce que j’ai appelé à ce moment-là, « le noyau dur » tout au fond de moi, quelque chose qui voulait vivre à tout prix, envers et contre tout. Dans les années assez noires qui ont suivi (Note : elle devint quelques années plus tard totalement aveugle), je me suis souvent appuyée sur ce noyau dur, ce germe de vie qui se fiche des conventions et des critères de jugement et est joie pure…
Je commençais alors à travailler sur moi et à me pencher sur ce que je faisais malgré moi pour m’entraver l’existence…
Je tâtonnerai peu à peu grâce à la peinture, à la psychanalyse, à la musique et au théâtre…et mettrai bien des années à m’en extraire tout à fait. C’est pourquoi j’ai envie de rire quand j’entends des personnes se demander si elles pourront se transformer ou transformer leur séance en dix séances.

Trois leçons :

•Nous avons tous un noyau dur au fond de nous. Il y a un texte du Talmud qui dit : « quand tu arriveras au ciel, on ne te demandera pas si tu as été grand ou illustre, mais simplement « as-tu été toi-même ? » (ce texte existe sous des formes différentes dans toutes les grandes religions)
•Nous ne vivons pas des situations aussi dramatiques que Delphine. 10 sessions de coaching de vie (cf. mon livre « donnez du sens à votre vie avec la méthode NEWS, ESF, 2013) peuvent influencer notre parcours pour vous rapprocher de vous-même.
•Par contre, ne sous-estimez pas le temps pour y parvenir : pour changer totalement de métier, comptez bien trois ans (avec des étapes transitoires pour vous former et /ou vous y préparez.

Lisez donc ce livre qui est un hymne à la vie.

Aimez-vous l’urgence ?

Cette semaine, un extrait du livre de Benny Barbash : « My first Sony » (Points)

C’est grâce à ma grand-mère que je compris qu’il existait un rapport entre le temps et l’air. Premièrement, ils sont tous deux transparents et deuxièmement, ce qui est bizarre avec les deux, c’est que l’on ne se rend pas compte de leur présence, alors que lorsqu’on n’en a pas, on s’en rend compte et comment ; lorsqu’on n’a pas de temps, le matin par exemple, tout le monde se dépêche et Maman crie qu’il n’y a pas de temps. Lorsqu’on n’a pas d’air, comme lorsqu’on fait une compétition de plongée dans la baignoire, on étouffe. Et encore un exemple qui illustre le rapport entre l’un et l’autre, c’est que quand on n’a pas de temps, on commence à se dépêcher et à courir pour rattraper le temps perdu, mais du coup, on s’essouffle et en fin de compte, on finit par arriver à l’heure, mais à bout de souffle.

Il n’y a rien de plus reposant…à court terme que de courir après le temps et l’urgence. En effet, cela nous évite de prioriser nos activités et par là-même d’être clair sur nos objectifs. Imaginez que nous le soyons : non seulement nous devrions concentrer sur ce qui est important (mais pas forcément plaisant pour nous), mais en plus, nous devrions accepter de renoncer de plein gré à faire plein de choses.

 L’urgence répond à notre besoin profond : vouloir tout faire, satisfaire tout le monde et prouver (à nous-mêmes et aux autres) que nous sommes réactifs. Bien sûr, nous aurons répondu à dix mille demandes variées, lu tous nos mails et… omis de faire l’essentiel (à savoir nos tâches de fond), mais qu’importe : la peur de se tromper (en ratant LE mail qu’il fallait avoir lu) et celle du jugement  (« on ne peut pas compter sur vous », « comment ? Vous n’êtes pas au courant ? ») suffisent à nous dissuader à nous poser les bonnes questions.

Et puis, il est de bon ton de courir… comme les autres. Dites à votre entourage que vous savez prendre du recul et  triez vos priorités et vous serez silencieusement qualifié de pantouflard et d’apathique. Sales maladies !

Remarquez, rien de tel que l’été pour y repenser : est-ce que, durant les mois passés,  nous avons été plus loin en courant ou cela cache-t-il la peur du vide ou de l’ennui ?

Peut-être, d’ailleurs, que vos activités durant les vacances ne vous laisseront pas le loisir (ou vous éviteront) de vous poser de telles questions.

Changer tout ou partie de sa vie


Qui n’a pas eu envie un jour de changer tout ou partie de sa vie ? Ras-le-bol, énervement, usure, situation de trop qui fait déborder le vase ou tout simplement envie de réaliser un rêve trop longtemps assoupi : vous avez sûrement connu cette envie de changer et d’avoir un autre mode de relation aux autres, un meilleur équilibre entre votre vie privée et votre vie professionnelle, un nouveau rapport au temps, le plaisir de faire ce dont vous rêviez depuis longtemps, un changement d’environnement…

Oui, mais après ? Et à quoi bon si mon entourage proche me le déconseille ? La colère peut retomber et le train-train quotidien repartir jusqu’à… la prochaine fois.

Comment réussir ce changement ? Depuis la méthode miracle en cinq étapes jusqu’aux conseils de ceux qui l’ont fait (et vous apportent leur expérience), vous trouvez dans les médias pléthore de façons de réussir à changer de vie, de partenaire, de métier, d’amis…

Notre approche est différente. Elle part d’un principe simple : vous êtes unique et vous avez des qualités, des valeurs et des motivations qui vous sont propres. Réussir à changer, cela signifie être en adéquation avec vous-même, ce qui suppose une démarche qui vous permette de concilier à la fois votre projet, vos valeurs, la levée des freins qui vous entravent et d’avoir un plan d’actions adapté et cohérent.

 

C’est le voyage que vous ferez au cœur de ce livre.