Nous sommes tous (parfois) des plus de 50 ans : prenons des leçons chez nos ainés

Quelque soit votre âge, vous avez parfois la fougue de la jeunesse et le côté blasé du vieux routier. Quels sont les dangers de l’attitude de vieux blasé (ou du déçu) ? Des enquêtes menées auprès des plus de 50 ans montrent que si la grande majorité des cadres expérimentés utilise à bon escient les méthodes de recherche d’emploi, ils ont parfois intérêt à retravailler leur présentation. Conseils valables pour tous les âges !

Le réseau professionnel et personnel s’élargit avec le nombre d’années d’expérience : d’après l’Apec, les cadres demandeurs d’emploi de 50 ans et plus ont compris plus que les autres l’intérêt de l’utiliser. Ainsi, « ils déploient des moyens de recherche plus efficaces que les autres cadres dans la même situation. Ils déclarent tous quasiment faire jouer leur réseau (or, c’est le moyen qui a permis à un cadre interrogé sur quatre de retrouver un emploi), répondre aux offres d’emploi sur Internet, et, pour plus des trois quarts, déposer leur candidature également sur Internet ».

Visibles sur le marché de l’emploi, il leur manque cependant parfois des clés pour faire face aux préjugés et, de manière peut-être plus aiguë que d’autres, ne pas montrer trop d’émotion suite à leur dernière rupture professionnelle. Il leur manque parfois des clés pour faire face aux préjugés et ne pas montrer trop d’émotion suite à leur dernière rupture professionnelle :

1. Attention au « complexe » de l’expérience

Sortir d’un licenciement, quelque en soit la cause, est un choc qui peut expliquer l’attitude de certains candidats qui, de peur d’être mal considérés, sont dans la justification à l’extrême. Résultat : préoccupés par la volonté de prouver leurs compétences et leurs atouts, ils ne considèrent pas assez les besoins de l’entreprise qui recrute. L’entreprise doit d’abord être rassurée sur l’adéquation homme/poste ; elle pardonnera des erreurs de positionnement à un débutant, plus difficilement à un cadre expérimenté.

2. Ne pas masquer son âge

Par peur de voir sa candidature rejetée, et suivant des conseils peu avisés, les « seniors » préfèrent parfois taire leur âge sur leur CV. Certes, l’âge ne devrait pas être un critère discriminant, et il l’est trop souvent. Certes, l’idée du CV anonyme a fait long feu. Mais dans tous les cas, il est conseillé d’assumer : de toute façon, le nombre d’années d’expérience présentées sur votre candidature suffira à le dévoiler, ou à en donner une idée. De plus, si l’entreprise ou le cabinet de recrutement veut le connaître avant de vous convoquer éventuellement en entretien, il ne leur sera pas trop difficile de vous joindre par téléphone auparavant.

3. Ne pas vouloir tout bousculer dans l’entreprise.

« Attention à ne pas vouloir révolutionner l’organisation en place parce que l’on a vécu des expériences ailleurs. Autre point à éviter : quand elles ont vécu une rupture professionnelle douloureuse, souvent les personnes ne savent que parler de la part difficile de leur passé. Parfois, elles ne vous écoutent même pas pendant l’entretien. Elles ont une telle souffrance qu’elles ressassent. »

4. Relater (aussi) des expériences récentes.

Lors de l’entretien d’embauche, prenez appui au maximum sur des expériences récentes pour prouver vos compétences. À partir d’un certain nombre d’années d’expérience, c’est surtout le résultat et les connaissances acquises qui intéresseront les recruteurs, plus que la manière dont vous avez évolué depuis 20 ans !