Le style de management de votre entreprise favorise-t-il la sortie de la crise ?

Le cours de bourse des entreprises varient non seulement au gré des croissances et des crises, mais aussi du futur espéré de l’entreprise. Ainsi, de nombreuses entreprises décroisse nt, malgré une croissance continue, dès que les investisseurs ont des doutes sur leur futur et leur capacité d’adaptation à l’environnement. Dans les circonstances tumultueuses que nous vivons, il est intéressant de regarder les capacités des entreprises à s’adapter à celui-ci.

L’exemple de Google nous interpelle si les capacités du mode de management à gérer l’adaptation à faciliter la sortie d’une crise et l’adaptation à un environnement changeant. Son système de management a quatre particularités à ce sujet :

  • Il prend le contrepied de la définition classique qui consiste à se concentrer sur son cœur de métier et donc à limiter le secteur de l’innovation. A l’opposé, Google a une vision très large de son rôle (« organiser le savoir du monde ») et pousse à des recherches très larges autour de ce modèle.
  • Dans les entreprises traditionnelles, l’organisation hiérarchique favorise ceux qui ont un intérêt au statu quo. Google favorise un mode d’organisation plat, transparent et le moins hiérarchique possible. Google privilégie une approche darwinienne dans laquelle les idées se combattent entre elles, pour le meilleur ou pour le pire. Ainsi chaque équipe projet a son propre site web, ce qui permet à tout un chacun de faire des suggestions ou des remarques. la moitié de son personnel travaille dans de petites équipes (3 à 5 ingénieurs) et les managers de première ligne. peuvent avoir plus de 50 personnes sous leurs ordres. A ce stade, le contrôle est plus une affaire des collègues que du manager.
  • Nombre d’entreprises ont tendance à surinvestir sur l’existant au détriment de ce qui pourrait être. Google permet à ses développeurs de consacrer 20% de leur temps aux projets qu’ils choisissent. Ses dirigeants estiment que toute évolution conduit à de nombreuses expérimentations. Celles-ci nécessitent du temps et de l’argent. C’est un pari pourtant qui paye, puisqu’un grand nombre de produits lancés récemment sont issus de travaux faits durant ces 20% de temps.
  • A l’encontre de la médiocrité traditionnelle associée au conformisme, les responsables de Google acceptent les « rigolos » et récompensent ceux qui apportent une différence. Dans nombre d’entreprises, les managers recrutent des gens qui leur ressemblent pour ne pas être mis en danger par plus brillants qu’eux. Le système de recrutement de Google favorise non pas les génies, mais plutôt ceux qui sortent de l’ordinaire et ont eu des parcours singuliers. De plus, pour les fidéliser, des prix généreux récompensent les meilleures inventions.

Bien sûr, Google peut, comme nombre d’entreprises avant lui, devenir moins souple et moins réactif en grossissant. En attendant, cela fonctionne. Et vous ? Votre entreprise se replie-t-elle dans le contrôle et le recentrage sur le cœur de métier ou favorise-t-elle une sortie de crise par le haut ?