Voici un conte de Noël sur l’information économique en France. La presse joue un rôle d’information et d’éducation important. Faut-il pour cela prendre exemple sur ses pratiques ? Oui, si vous voulez faire des économies.
Le 27 août 2010, le service clients du journal « les Echos » me demande de régulariser mon abonnement en justifiant ma qualité d’étudiant (je suis enseignant depuis 20 ans et abonné depuis 15 ans aux Echos) sous le motif de non-réponse à un courrier précédent et sous peine de réduction de durée de l’abonnement (qui, en fait, avait déjà été arrêté).
Je retourne le jour même une copie de ma carte d’enseignant en demandant des précisions sur ce précédent courrier.
Mi-septembre (après 15 jours de suspension d’abonnement), je reçois le courrier suivant : « nous avons bien reçu votre demande d’abonnement. Nous l’avons immédiatement mis en œuvre. Merci de nous faire parvenir un document justifiant votre qualité d’étudiant » (lettre émise par le même service et signée par la même personne). Pas de réponses à ma question.
Croyant à une confusion, je ne réponds pas.
Fin septembre, je reçois un nouveau courrier insistant sur le besoin d’une nouvelle carte d’étudiant sous peine de réduction de la durée de l’abonnement. » Je renvoie un nouveau courrier demandant à nouveau des précisions sur le fameux courrier précédent, le pourquoi du rétablissement de l’abonnement si ce n’est parce que j’avais déjà envoyé une attestation et que devenait les 15 jours perdus de mon abonnement. Pas de réponses (j’en avais envoyé une copie à Nicolas Beytout, directeur de la publication). » Le mercredi 20 octobre, le quotidien publie un supplément « Spécial relation client » de bonne facture.
J’envoie un mot au rédacteur en chef en invitant à faire lire ce supplément à son service client.
Début novembre, je reçois enfin une lettre du service client des Echos s’excusant sur le dysfonctionnement et me signalant que la signataire a émis comme souhait auprès de l’Editeur ( ?) de ne plus importuner les enseignants (je n’ai jamais rien demandé de tel).
Pas de réponses quant à ma question sur les 15 jours d’arrêt de l’abonnement. En guise de dédommagement, j’ai reçu un beau livre d’images (« la France grandeur nature »).
Moralité :
Je ne sais toujours pas
- Si le quotidien m’avait envoyé une lettre avant la fin août
- Qu’est devenu l’envoi de mon premier justificatif
- La prise en compte de mes 15 jours de suspension d’abonnement.
J’y ai gagné
- La réponse à une question non posée
- Un livre d’images (que je n’ai ouvert)
- Un nouveau regard sur la crise de lecture de la presse.
- Comment se passer de l’abonnement à des quotidiens économiques en consultant les sites internet : des économies en perspective !
Quand je vous disais que Les Echos, en plus d’être un quotidien d’information sur l’économie, se décarcasse pour vous apprendre à faire des économies.
Je vous ai bien dit que c’est un vrai conte de Noël !