Transmettre challenge n°5 Changer d’automatisme

Un automatisme, c’est comme apprendre à faire de la bicyclette. Cela demande quelques heures de pratique et après, c’est intégré. Même si vous n’en faites pas souvent, vous retrouvez immédiatement vos réflexes.

Ce changement neuronal peut devenir tellement enraciné qu’il devient dur à modifier, même si la personne le souhaite.

C’est une situation que vous rencontrez souvent lorsque vous voulez transmettre une nouvelle pratique par exemple. Par réflexe, paresse intellectuelle ou manque d’attention, l’apprenant retombe dans ses habitudes.

Nous expérimentons le monde au travers de biais perception et de comportements autant physiques que mentaux.  C’est d’autant plus important que ces comportements ne sont pas universels et peuvent être inappropriés si l’environnement a changé (archiver ses mails sous format papier par exemple).

Changer un automatisme demande de l’effort et de la persévérance.

  • Cela tient d’abord à la motivation de l’apprenant : y voit-il un bénéfice ?
  • La contrainte extérieure associée y joue un rôle : supprimer l’usage de l’ancienne méthode force la personne à s’adapter.
  • Cela demande aussi beaucoup de pratique : nous mettons 21 jours pour intégrer un nouveau réflexe : c’est le cas que met le cerveau à renforcer une synapse entre deux neurones. Ce chemin neuronal se renforce dans le temps avec la pratique.
  • Les encouragements, tant du transmetteur que des autres personnes concernées favorisent le changement de comportement.
  • Cela veut aussi dire, de la part du transmetteur, d’accepter le droit à l’erreur et le temps supplémentaire (au départ) pour réaliser une action.

Le résultat le plus curieux, lors d’un changement d’automatisme, est que celui-ci n’est pas progressif, mais se fait sous la forme d’un déclic qui se produit à un certain moment. A un moment, on sait le faire de façon machinale.