Le plaisant savoir

N’avait-il pourtant pas appris ses leçons tous les soirs, sué jour et nuit sur ses devoirs, eu des prix d’excellente mémoire et recopier d’une belle écriture plein de grimoires ? Dépité, abandonnant repas et dive bouteille, il s’en alla consulter son ami le vice-roi de Papeligosse, où l’on se gausse de tout, même de soi. 

Un jour, raconte Rabelais, le bon roi Grandgousier s’inquiéta de voir son fils Gargantua si ignorant de tout, après avoir passé des heures, que dis-je, des années, sur les bancs des écoles et les universités. Chaque jour plus sot, radoteur et niais même, ce qui peinait beaucoup son père.

Rabelais me pardonnera, je l’espère, de traduire en français contemporain la réponse qui serait aujourd’hui celle du bon vice-roi : « avez-vous donc cru par l’école et d’écriture, par tant de temps passé à écouter, subir et reproduire les maîtres, obtenir un fils qui aurait de l’imagination, comprendrait arts et lettres, s’amuserait de l’infiniment petit et rêverait de l’infiniment grand ? Installer plutôt votre gargantuesque fiston au pays du plaisant savoir, des réseaux de partage de savoir, du mentorat, du verbe devenu chair par le biais de méthodes qui donnent envie d’apprendre plutôt que de répéter, il y sera heureux, vous aussi, et nous festoierons entre amis en étudiant les étoiles.

DALETT, oxygénateur de méthodes et de transfert de compétences, vous souhaite une bonne année 2022 !

Adapté d’une idée d’Yves Roucaute, le bel avenir de l’humanité,  Calman-Levy