2022

Ambition : jusqu’où irez-vous ?

Trois frères partent pêcher ; ils essuient une tempête, dérivent longtemps puis échouent sur la plage d’une île déserte. Une très belle ile avec des palmiers, des arbres fruitiers et au milieu, une très haute montagne.

Le soir, un homme leur apparaît à tous trois en rêve et leur dit : sur la plage, un peu plus loin, vous trouverez trois gros rochers tout ronds.  Vous les ferez rouler jusqu’où il vous plaira. Le lieu vous vous arrêterez, ce sera là où vous devrez vivre. Plus vous monterez haut, plus votre vision du monde sera large. Vous êtes libre d’aller jusqu’où vous voulez. 

Lire la suite

Stuff : à quoi servent les vacances ?

Vous êtes peut-être en vacances ou vous aller y partir. Je vous propose une courte vidéo cette semaine. Il s’agit d’une publicité Expedia de promotion pour des voyages. Que dit l’acteur qui la présente ?  Nous pouvons être tentés par des « trucs » (« stuff ») sur le moment comme un nouveau smartphone, un parfum ou un écran de télé plus fin. Mais tout cela, ce sont de trucs que nous oublierons vite même si nous les acquérons. La vraie question, selon cette vidéo, est de savoir ce que nous regretterons plus tard si nous ne l’avons pas fait : selon cette pub, c’est peut-être de ne pas avoir assez voyager et de n’avoir pas pris le temps d’aller où nous rêvions d’aller. 

Lire la suite

Je garderai ma sensibilité d’enfant…

Takeshi Kitano est un réalisateur japonais contemporain. Dans cet extrait d’un de ses livres, il se remémore ses souvenirs d’enfance dans le Japon d’après-guerre. Cet extrait m’interpelle à trois titres : d’abord parce que nous nous construisons à partir de nos racines et qu’il est important de se les rappeler. Ensuite, parce que dans un monde complexe et plein d’images sur qui il « faut » être ou paraître, c’est un rappel à l’importance de rester authentique, d’être soi-même. Enfin, il donne un autre regard sur l’intelligence collective : comment nous partageons ou non, comment nous faisons confiance ou non.  

Lire la suite

Combien de couteaux utilisez-vous par an ?

La véritable spontanéité suppose de modifier notre façon de penser et d’agir en ce monde, d’apprendre à accompagner les flux et les transformations continuelles qui l’animent. Elle implique que nous acceptions la possibilité d’une spontanéité « éduquée ». 

Cet apparent oxymore n’en est pas un, ainsi que le démontre la parabole de Ting le boucher, récit qui nous est narré par Tchouang Tseu, penseur chinois du IVème Siècle avant J.C.

Lire la suite

Faites un trou dans le mur

Faites un trou dans un mur et… dans vos habitudes.

En cliquant en bas à main droite sur les trois points, vous pouvez avoir des sous-titres en Français

Sugata Mitra est un chimiste indien. Dans les années 1980, il travaillait dans un centre de recherches à Dehli, un laboratoire qui jouxtait un bidonville. Il eut l’idée de creuser un trou dans le mur et d’y installer un ordinateur avec des logiciels scientifiques en anglais. 

A sa grande surprise, les enfants du bidonville qui ne parlaient pas un mot d’anglais se passionnèrent pour cet outil et lorsqu’il leur fit passer des tests, 30% avaient assimilé les éléments présentés. 

Lire la suite

Qui donne du sens au travail ?

Qui donne du sens au travail : les dieux, les patrons ou vous ?

Selon les poètes grecs Hésiode et Eschyle sous l’empire de Cronos, roi des Titans, qui gouvernait alors, les hommes vivaient comme des dieux, doués d’un esprit tranquille. Ils ne connaissaient ni le travail, ni la douleur, ni la cruelle vieillesse. Loin de tous les maux, ils mourraient comment on s’endort. Ils possédaient tous les biens ; la terre fertile produisait d’elle-même et en abondance. Hélas ! Le paradis s’effondre : Zeus détrône son père Cronos. Le nouveau roi des dieux n’aime pas les humains, favoris de Cronos. Les voilà seuls, abandonnés, démunis de tout. Ni griffes, ni fourrure, ni vitesse, ni force, à l’inverse des autres animaux. Bref, condamnés à périr face à une nature devenue marâtre. 

Lire la suite

En 2022, revenez au trivium

De l’antiquité au Moyen Âge, celui qui veut se former exerce son intelligence grâce aux arts. A l’époque, le mot « libéral » s’entendait dans le sens de ce qui libère le corps de tout travail du corps, à l’opposé des arts « mécaniques ». L’homme studieux échappe alors à la malédiction du travail qui frappe le paysan. 

Aujourd’hui le mot libéral a pris un tout autre sens : une doctrine libérale est une doctrine qui assigne à la vie humaine uniquement la recherche de l’intérêt et de tout ce qui peut la renforcer. Le libéralisme propose de pouvoir laisser les gens de vaquer à leurs affaires. Nous sommes loin de la recherche de la vérité.

Au Moyen Âge les arts libéraux étaient au nombre de sept, divisés eux-mêmes en deux catégories : le trivium et le quadrivium. 

Lire la suite

Le plaisant savoir

N’avait-il pourtant pas appris ses leçons tous les soirs, sué jour et nuit sur ses devoirs, eu des prix d’excellente mémoire et recopier d’une belle écriture plein de grimoires ? Dépité, abandonnant repas et dive bouteille, il s’en alla consulter son ami le vice-roi de Papeligosse, où l’on se gausse de tout, même de soi. 

Lire la suite