Pourquoi certains groupes sont plus performants et plus productifs que d’autres ?
C’est la question qu’une équipe de MIT s’est posée. Elle a formé des groupes avec des volontaires puis ils leur ont donné des problèmes à résoudre.
Les groupes très performants n’étaient ni ceux avec une ou deux personnes au Q.I. élevé, ni ceux au total de Q.I. le plus élevé.
Ces groupes qui réussissaient avaient trois caractéristiques :
- D’abord, ils avaient un haut degré de sensibilité sociale.
- Ensuite, ces groupes donnaient autant de temps à chacun des membres, de telle sorte que personne ne dominait, et que personne ne se taisait.
- Et finalement, les groupes les plus performants avaient… plus de femmes.
Le point primordial, c’est la connectivité sociale entre les membres du groupe.
La collaboration, ça fait « vieux jeu », mais c’est vraiment le cœur des équipes performantes. Collaborer, ça veut dire que je ne suis pas obligée de tout savoir, je dois simplement être avec des gens qui savent demander et donner de l’aide.
Les gens ont besoin de soutien amical, et ils ont besoin de savoir à qui ils peuvent demander de l’aide. Les organisations n’ont pas d’idées, ce sont les gens qui en ont.
Et ce qui motive les gens, ce sont les liens, la loyauté, la confiance qu’ils développent entre eux. L’important, c’est le mortier, pas simplement les briques.
Ce qu’il se passe entre les gens est important, parce que, quand on est réceptif et sensible les uns aux autres, les idées jaillissent et grandissent plus facilement.
Comment le construire ?
D’abord donner et prendre du temps est important, parce qu’il faut du temps pour avoir cette confiance qui permet la franchise et l’ouverture.
Ensuite, il faut favoriser les échanges. Il y a ainsi des firmes qui ont interdit les tasses de café sur les bureaux pour pousser les gens à aller à la machine à café et à se parler. Bien plus, certaines coordonnent les heures de pause. Avec le télétravail, vous pouvez imaginer des pauses virtuelles.
Cela étant, il est important d’avoir des règles du jeu : les gens qui travaillent comme ça sont souvent abrupts et impatients. Les conflits sont fréquents parce qu’on peut être francs. Ce n’est qu’avec de nombreuses contributions, la confiance et les défis
qu’elle réalise son plein potentiel.
En assemblant tout cela, vous obtenez ce qu’on appelle le capital social.
C’est la confiance créée par les liens et l’interdépendance.