Test et exercices

Les quatre sentiments présages de mauvais comportements

Robert Sutton, professeur à Stanford (USA), bien connu en France pour son livre « Objectif zero sale con »,  vient de sortir un nouveau livre aux USA : «Scaling up excellence, getting to more without settling for less »  (traduction libre : « intensifier l’excellence, en faire plus sans se contenter de moins ») Editeur : Crown Business, 2014.

Le thème de son livre : le plus efficace, pour améliorer des résultats, est  de commencer par éradiquer les mauvais comportements. Si l’auteur,  ou plutôt les auteurs (le livre est co-écrit avec Huggy Rao)  développent plusieurs méthodes pour y parvenir, ce qui m’a le plus interpellé, c’est leur approche en amont sur les quatre indicateurs qui laissent présager de mauvais comportement.

Le premier est la peur de prendre des responsabilités, en particulier si la culture interne (de l’entreprise, du service) fait qu’il est plus sûr de ne rien faire que l’inverse.  Un de signes en est le silence sur ce qui se passe, entre collaborateurs….

Dans leur livre, les auteurs citent une étude dans des services de soins.   L’auteur de celle-ci relève que les infirmières dans les unités avec les meilleurs gestionnaires et de bonnes relations entre collègues déclarent dix fois plus d’erreurs que les infirmières dans les pires unités (et pourtant les résultats dans les bons services sont bien meilleurs).   En d’autres termes, le silence n’est pas toujours d’or, il signale souvent que les gens ont peur de dire la vérité.

 Le sentiment d’injustice est le deuxième signe d’avertissement. De nombreuses études montrent que lorsque les gens pensent qu’ils sont injustement traités par leur employeur, ils ont un mauvais comportement.  

Il y a une différence entre ce que vous faites et comment vous le faites.  Si vous expliquez vos actions, informez  comment des changements (perçus positivement ou non) vont se dérouler, et traitez les gens avec dignité, vos collaborateurs travaillent plus dur et plus loyalement.

Le sentiment d’impuissance est le troisième sentiment dangereux. Quand les gens se sentent impuissants, ils se dérobent à la responsabilité. Même si les gens peuvent réellement échapper à une mauvaise situation, ils boudent et souffrent s’ils croient qu’ils ne peuvent rien faire pour améliorer leur sort.

 Le dernier est l’anonymat: c’est la croyance que personne ne vous observe de près, de sorte que vous pouvez faire ce que vous voulez ou que vous servez des numéros, sans noms et sans visages.  

 Des études montrent que lorsque les employés travaillaient dans des zones éclairées et ouvertes, le montant des marchandises perdues, endommagées ou volées marchandises diminue et l’efficacité du travail  augmente.

 Un bon test à faire autour de vous ! 

Que faites-vous avant votre petit déjeuner ?

Si vous êtes d’accord avec Benjamin Franklin (1706-1790) : « Tôt au lit et se lever tôt fait un homme sain, riche et sage. », vous avez deux manières de bien utiliser votre temps avant le petit déjeuner (et le travail)

La première est d’avoir des principes tels que

•Préparez votre journée en faisant le tri des tâches clés (et des papiers nécessaires) du jour
•Mettez-vous en bonne condition physique, que ce soit par un jogging, de la méditation ou simplement de la marche rapide
•Prenez le temps de rêver, de laisser votre esprit vagabonder : c’est l’un des rares moments de la journée où vous êtes peu interrompus
•Concentrez-vous sur l’action que vous devez impérativement faire aujourd’hui. S’il n’y en avait qu’une, ce serait laquelle ?
•Hâtez-vous lentement, vous n’en apprécierez que plus ce réveil.
•Enfin, si votre maison (ou appartement, s’agite en même temps que vous, levez-vous 30 minutes plus tôt pour apprécier le calme.

La deuxième (suggérée par un lecteur de ce blog) consiste à :

•Se lever et imiter le tigre devant son miroir
•Puis, le café à la main, aller sur le pas de sa porte et constater que vos voisins sont des loosers, au vu de leurs voitures (en comparaison de la vôtre),
•Se préparer mentalement à faire une entrée tonitruante au bureau après tout le monde (pour qu’on vous voie)
•Comment leur faire sentir, entendre et voir qu’heureusement voussoyez là, si non l’entreprise courrait à sa perte
•S’organiser pour travailler à l’heure du déjeuner (seulement si votre patron peut le voir)
•Calculer pour arriver en retard aux réunions et en repartir trente minutes avant la fin
•Choisir du travail à donner à 18h30 à vos collaborateurs pour le lendemain matin
•…

A vous de choisir (ce que vous faites / ce que vous aimeriez faire)

Merci à Luc pour avoir attiré mon attention sur cet article dont je vous ai résumé les grandes lignes (tel que je l’ai compris)

Pour ceux qui voudraient lire l’original dans le texte : http://www.linkedin.com/today/post/article/20140205223005-46951391-6-things-you-can-do-before-breakfast-to-make-your-day-a-success

Perfection ou excellence ?

Voici un texte extrait d’un livre aujourd’hui épuisé (mais trouvable d’occasion) sur la différence entre la perfection et l’excellence.

« Le perfectionnisme est un piège dangereux. Il nous séduit, parce que nous estimons qu’il est nécessaire à la réussite, alors qu’il en est le plus grand obstacle. Il nous empêche de prendre des risques, de chercher de nouvelles perspectives et d’utiliser des solutions originales pour résoudre les problèmes.
Si l’excellence est un processus dynamique d’amélioration constante, la perfection est un état statique (et hypothétique) à l’aune duquel nous nous jugeons toujours mal !
La prise de risques fait partie des ingrédients essentiels d’une vie motivante, et il n’est pas possible d’attendre d’être parfait pour commencer à en prendre. Si vous n’imaginez pas la réussite possible sans la perfection. Vous aurez tôt fait de tomber dans le piège de la victimisation. A partir de là, cette perfectibilité deviendra votre meilleure excuse pour ne rien entreprendre.
Imaginez que vous regrettiez de ne pas savoir écrire de la poésie. Qui vous empêche ? Peut-être trouverez-vous le frein (un souvenir scolaire de la notation par exemple). L’obligation que vous vous donnez d’écrire un poème « parfait » vous empêche alors d’essayer de composer le premier vers. Dans ce cas, vous traversez votre vie comme si quelqu’un était sans cesse en train de vous observer et de vous « noter ».
La peur de ne pas être parfait vous interdit alors de prendre les risques qui s’imposent pour mener une vie satisfaisante.
Le perfectionnisme conduit directement à la paralysie. La bonne nouvelle, c’est qu’être responsable (et tendre vers l’excellence) n’a rien à voir avec le fait d’être parfait. »

Alors, devez-vous chercher la perfection ou l’excellence ?

Un outil : construisez votre carte « politique »

La carte politique, issu de la méthode NEWS (cf. mon livre : « Donnez du sens à votre vie avec la méthode NEWS », ESF, 2013) vous permet de prendre en compte votre environnement. Elle est particulièrement utile lorsque vous abordez une nouvelle situation, mais mon expérience permet de dire qu’elle est intéressante à faire de temps en temps pour coucher sur le papier ce que vous pensez savoir de manière intuitive. Il y a parfois des bonnes et mauvaises surprises !

Un exemple :    Mathieu, informaticien, rêve de vivre de l’écriture de programmes pour Smartphones et tablettes. Il en a écrit quelques-uns qui ont connu un certain succès. Son environnement inclut : sa femme qui préférerait qu’il garde cela comme un hobby ; ses parents qui crient « au fou !» ; ses amis technophiles qui l’y encouragent ; ses contacts dans le monde informatique qui croient en lui ; …

Mathieu ne sait comment prendre en compte ces différents messages. 

La carte politique  vous permet d’embrasser d’un seul coup d’œil ceux qui sont impliqués ou non dans la situation présente et leur degré de soutien (selon votre estimation).

Comment la réaliser ? Dessinez un diagramme en vous positionnant au centre et attribuez   un signe « + » à ceux qui vous encouragent  (ou « ++ »); un signe «- » à ceux qui vous découragent  (ou « — ») ;  un signe « O » à ceux qui sont indifférents.

Cela donne une carte de votre environnement et l’équation des « pour » et des « contre » que vous devez prendre en compte.

En réalisant sa carte politique, Mathieu prend conscience de ses opposants, mais aussi de ses appuis.  

La carte met en évidence le point de bascule.

 A vous de jouer !

Pour ceux qui veulent aller plus loin, je vous renvoie à mon livre (« Donnez du sens à votre vie avec la méthode NEWS », ESF, 2013). N’hésitez pas à me contacter à ce sujet.

Votre cerveau n’est pas celui que vous croyez

Nous pouvons croire que nous avons progressivement programmé notre cerveau et que le faire changer, voire même simplement évoluer peut être un exercice difficile. Une personne de mon entourage s’insurgeait récemment que son entreprise demandait à des gens de plus de 50 ans de se remettre à l’anglais (contexte professionnel oblige) : « A leur âge ! » disait-elle. Pourtant, nous avons plus d’atouts et de souplesse d’esprit que nous le croyons. Voici deux exercices. Après, vous êtes libre de déterminer votre part de responsabilité dans votre capacité d’adaptation.

Lire la suite