C.V.

Vous allez (devoir) aimer Big Brother

Blog semaine 4 big brotherLinkedIn s’est imposé en quelques années comme le réseau social professionnel n°1 (du moins en France). Pratique, convivial, adaptable… il a tout pour plaire. En plus le côté international (= américain) est intéressant.

Aujourd’hui, le CV papier (et rapidement obsolète) fait place à LinkedIn qui offre une exposition permanente.

Oui, mais… Lire la suite

Valorisez votre personnalité

Blog semaine 49 PersonnalitéDans son livre « Good to Great », Jim Collins met en avant ce qui permet à une entreprise de se différencier et de devenir une organisation exceptionnelle. Parmi les thèmes abordés, l’auteur souligne l’importance non seulement d’avoir les bonnes personnes à bord (« Getting the Right People on the Bus »), mais aussi de les avoir au bon endroit. Lire la suite

Post-Vérité : mot de l’année 2016 !

post truthDans la revue internet « up-magazine » (http://up-magazine.info), Gérard Ayache signe un article sur la « post vérité ».

Quelques extraits :

La vérité n’est plus ce qu’elle était. Une valeur démonétisée, ringarde, une vertu de looser. Nous sommes entrés dans l’ère de la post-vérité. Plus c’est gros, mieux ça passe. Le mensonge, la contre-vérité, la fausse nouvelle sont devenus monnaie courante dans le déroulement des affaires publiques. Le mensonge, tenu pour une simple et acceptable figure de rhétorique, serait même admis comme une manière habile et efficace de communiquer. Raconter un beau bobard équivaudrait à employer une jolie métaphore, pour bien faire passer son message. Qu’importe la vérité. Le dictionnaire d’Oxford en a fait le mot de l’année : post-vérité.   Lire la suite

Faites un CV à la Léonard de Vinci et vendez de l’avenir

Slate leonardoresumex
Que vous changiez d’entreprise ou postulez à un nouveau poste au sein de la vôtre, le CV est incontournable. Mais il y a CV et CV. Nombre de CV vendent les succès du passé. Mais votre recruteur veut du futur. Comment lui donner envie de vous recruter ? Voici, peut-être l’un des premiers CV puisqu’il date de 1482. Il n’a rien perdu de son actualité.
En 1482, Leonard de Vinci avait 30 ans et était artificier. Il cherche un emploi et écrit au Duc de Milan. En voici quelques extraits

«Ayant, très illustre Seigneur, vu et étudié les expériences de tous ceux qui se prétendent maîtres en l’art d’inventer des machines de guerre je m’appliquerai à révéler à Votre Excellence certains secrets qui me sont personnels, brièvement énumérés ici.
1° J’ai un moyen de construire des ponts très légers et faciles à transporter, pour la poursuite de l’ennemi en fuite. 

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A quel âge devient-on vieux ?

Une première  étude réalisée par des scientifiques de l’université Simon Fraser (Canada) révèle que nos performances cognitives sont leur maximum à… 24 ans. Pour en arriver à ces résultats, ils ont examiné la performance de 3,305 joueurs du jeu vidéo StarCraft 2, âgés de 16 à 44 ans.

 Ce jeu de guerre en temps réel demande, selon leurs dires (je n’y joue pas), une grande capacité de concentration, d’habilité, de stratégie et de vitesse. Les scientifiques ont donc analysé les performances, ainsi que les mouvements stratégiques et le temps de réaction de chaque joueur.

Verdict : ça décline donc après 24 ans. Pas de panique, à partir de cet âge-là, d’autres facultés sont développées.

 Et après ? D’autres facultés sont développées.  En effet, les chercheurs ont expliqué qu’avec l’expérience acquise, les joueurs plus âgés sont plus aptes à anticiper les tâches à venir et à éliminer les informations superflues.  

 Conclusion : le cerveau fonctionne plus lentement et de façon moins efficace après 24 ans, mais vos expériences vous permettent de mieux appréhender votre environnement et le monde dans lequel vous évoluez.

En parallèle, une autre étude, britannique celle-ci, a établi que nos habitudes quotidiennes nous font basculer dans « le camp des vieux » à partir de 38 ans. Les sondeurs qui se sont appuyés sur les témoignages de 2.000 hommes et femmes en couple ont ainsi décelé 30 signes avant-coureurs qui prouvent que vous avez vieilli. En voici quelques exemples :

  • Pour vous, toutes les musiques actuelles sonnent pareil ;
  • Vous ne comprenez rien à ce que disent les jeunes;
  • Vous avez votre place attitrée à table ou devant la télévision ;
  • Vous dansez mal et avez une préférence pour l’Air Guitar ;
  • Vous faites des blagues mais elles n’amusent que vous ;
  • Vous faites attention au thermostat de la maison, « en bon père de famille » ;
  • Vous aimez vous occuper du jardin le week-end.

 En résumé, après 24 ans votre expérience pourra masquer les signes de l’âge, mais passé le cap des 38 ans, vos habitudes ne tromperont plus personne !

 Est-ce transposable dans le monde professionnel ?   Quelques observations :

  • Il y a des métiers rapides (et usant) qui demandent beaucoup de réactivité et de rapidité de décision (comme trader, par exemple) et d’autres, plus de réflexion et de recul (comme le management).
  • Il y a des métiers de « combat » qui nécessite de l’énergie (vendeur « one shot ») et d’autres plus de relation de confiance et d’expérience (conseil)
  • Il y a des tempéraments qui, à tout âge, seront engagés dans des courses à la performance et d’autres, dans des tâches de fond. Le lièvre et la tortue, en somme.
  • ….

L’important (pour moi) à retenir de ces études anecdotiques est :

  • Vous êtes faits pour certains métiers et certains environnements
  • Cela se modifie dans le temps en fonction de votre âge, de vos centres d’intérêts et de votre environnement.
  • Il vous faut donc d’une part ne pas confondre les métiers qui vous plaisent (image, gain escompté…) et ceux qui sont adaptés à vous, et, d’autre part, savoir vous remettre en cause régulièrement (tous les 5 ans environ). Pourquoi ? Parce que l’évolution de votre pratique professionnelle peut vous conduire vers des voies inappropriées pour vous.

 Moralités :

  • Il n’y a pas honte à être vieux (après tout, un jeune de 20 ans est vieux pour son petite frère de 10 ans son cadet) ;
  • Quelqu’un a dit un jour : « On est vieux quand on n’a plus de projets » ; j’ai croisé des jeunes « vieux » de 25 ans et des vieux « jeunes », plein d’allant et d’enthousiasme de 76 ans.

Simplifiez votre regard sur vous-même

Imaginez un colloque sur la finance (sujet à l’ordre du jour, mais ce pourrait être aussi de la politique, de l’écologie, de l’économie…). De nombreux experts viennent vous expliquer ce qu’il faudrait faire. Le drame, comme souvent dans ce genre de réunions, c’est qu’ils vous proposent des solutions bien argumentées et définitives, mais malheureusement contradictoires. L’auteur*, dans son livre, imagine qu’un professionnel prenne la parole et présente ainsi son exposé :

S’il fallait jouer au Monopoly sans règles, ce serait le chaos. Imaginer maintenant si on remplaçait les six ou huit pages qui expliquent traditionnellement les règles du jeu par une centaine de volume de 2 ou 3.000 pages chacun en petits caractères. Qui pourrait encore y jouer ? Le banquier, ses amis, quelques tricheurs… il m’arrive de penser que c’est cette version qui s’impose aujourd’hui. Un peu de simplicité et de bon sens nous aiderait à nous arrêter un moment et à nous demander quel est le but du jeu, le vrai but du jeu…

Notre vie professionnelle (et souvent privée) présente les mêmes caractéristiques. Vous êtes chargés d’une mission avec des objectifs, mais en fait de multiples causes tant politiques que personnelles viennent compliquer les règles du jeu. En fait ce qui devrait être simple (le fait d’avoir un objectif clair) peut vous paraître complexe (vais-je réussir ? Quel est le risque de réussir ? De rater ? Suis-je fait pour ce type de tâche ? Dans le fond, qu’ai-je envie réellement de faire ?, …)

Au moment où vous êtes (ou vous vous préparez à y être) en vacances, c’est le bon moment de prendre ce recul sur la frénésie quotidienne et de vous poser quelques questions** :

• Quelle est ma mission actuelle ?

• Que voudrais-je obtenir à la fin de celle-ci (une activité similaire ? Différente ?)

• Qu’est-ce qui pourrait m’empêcher de réussir et de continuer dans cette direction ?

• Comment pourrais-je savoir que j’ai réussi ?

• Quel prix suis-je prêt à payer pour y arriver ?

• Quelle serait ma vie si je ne réalisais pas ce que j’ai toujours rêvé de faire ?

*ce livre raconte le trajet de Bruxelles à Lisbonne de deux personnes étrangères l’une à l’autre et qui au fil des heures vont échanger et apprendre à se connaître.

** retrouvez ces questions, et plein d’autres encore, dans mon dernier livre : « Donnez du sens à votre vie avec la méthode NEWS » (ESF, 2013)

Le C.V. est mort, vive le C.V. !

Pour la majorité des personnes, un C.V est un outil dont nous nous servons lorsque nous voulons postuler à un emploi. Nous mettons à jour celui-ci tous les X années, en fonction de nos besoins ou de ceux des chasseurs de tête qui nous contactent. Bien plus, si votre carrière se passe dans la même entreprise, voire dans le même groupe, votre CV n’est guère actualisé, votre parcours interne faisant « fonction de ».

Les choses sont en train de changer et nous devons y prendre garde sous peine de nous trouver décalé par rapport au marché.

Quelques faits :
•le changement de poste dans une même entreprise devient l’objet d’une compétition interne qui vous conduit à mettre en avant vos réalisations et vos souhaits ;
•l’image que vous avez à date en interne peut ne pas coller avec qui vous êtes vraiment et / ou ce que vous voulez vraiment faire ;
•la facilité avec laquelle nous pouvons collecter des informations sur toute personne via les réseaux sociaux (LinkedIn, Facebook…) rend caduque la stratégie du « tout C.V. ».

Le CV a encore un avenir, si vous prenez en compte quelques règles pour le faire évoluer. Dans un excellent article paru dans « Le Monde » *, la journaliste Louise Lavabre* souligne, avec forces exemples, les trois tendances de l’évolution du C.V. :
•la montée en créativité et en originalité, via les nombreux outils que nous offre le net. Des manières originales de sortir du lot (priorité au contenant).
•La prise en compte des logiciels de recrutement qui trient les C.V. autour de mots clés. Comme avec les méthodes qui vous facilitent votre rang dans les pages Google, vous facilitez la sortie du lot de votre C.V. (priorité au contenu et notamment aux mots clés)
•L’importance de la cohérence de votre image entre tout ce qui est publié sur vous, que ce soit volontairement ou par d’autres (priorité à la cohérence).

Dans univers où la tenue d’un poste dure en moyenne trois ans (sans compter les changements de contenu dudit poste entretemps), vous êtes engagé dans une compétition du style élection présidentielle : un an pour découvrir et prendre en main votre poste, un an pour réaliser des actions notables et un an pour faire votre campagne en vue de votre prochain poste (ou faire savoir ceux que vous ne voulez pas).

« Je ne suis pas carriériste », pourriez-vous me dire. Vous avez raison et tort. Raison, parce que vous n’êtes pas carriériste (comme la majorité des gens). D’ailleurs, vous allez faire sérieusement votre travail. Tort, parce que le monde a changé : le contenu des postes change en permanence et l’organisation des entreprises aussi : les modes projet et autres modes matricielles font que mise à part dans votre service, peu de gens savent quelle est votre contribution passée (vous avez peut-être changé deux ou trois fois de manager en deux ans).

Moralité : dans un contexte de chaises musicales dans les entreprises, ceux qui anticipent et construisent leur image ont plus de chances que ceux qui attendent.
A vous de choisir !

*http://louiselavabre.blog.lemonde.fr/2013/05/24/le-cv-a-lere-du-3/