A quel âge devient-on vieux ?

Une première  étude réalisée par des scientifiques de l’université Simon Fraser (Canada) révèle que nos performances cognitives sont leur maximum à… 24 ans. Pour en arriver à ces résultats, ils ont examiné la performance de 3,305 joueurs du jeu vidéo StarCraft 2, âgés de 16 à 44 ans.

 Ce jeu de guerre en temps réel demande, selon leurs dires (je n’y joue pas), une grande capacité de concentration, d’habilité, de stratégie et de vitesse. Les scientifiques ont donc analysé les performances, ainsi que les mouvements stratégiques et le temps de réaction de chaque joueur.

Verdict : ça décline donc après 24 ans. Pas de panique, à partir de cet âge-là, d’autres facultés sont développées.

 Et après ? D’autres facultés sont développées.  En effet, les chercheurs ont expliqué qu’avec l’expérience acquise, les joueurs plus âgés sont plus aptes à anticiper les tâches à venir et à éliminer les informations superflues.  

 Conclusion : le cerveau fonctionne plus lentement et de façon moins efficace après 24 ans, mais vos expériences vous permettent de mieux appréhender votre environnement et le monde dans lequel vous évoluez.

En parallèle, une autre étude, britannique celle-ci, a établi que nos habitudes quotidiennes nous font basculer dans « le camp des vieux » à partir de 38 ans. Les sondeurs qui se sont appuyés sur les témoignages de 2.000 hommes et femmes en couple ont ainsi décelé 30 signes avant-coureurs qui prouvent que vous avez vieilli. En voici quelques exemples :

  • Pour vous, toutes les musiques actuelles sonnent pareil ;
  • Vous ne comprenez rien à ce que disent les jeunes;
  • Vous avez votre place attitrée à table ou devant la télévision ;
  • Vous dansez mal et avez une préférence pour l’Air Guitar ;
  • Vous faites des blagues mais elles n’amusent que vous ;
  • Vous faites attention au thermostat de la maison, « en bon père de famille » ;
  • Vous aimez vous occuper du jardin le week-end.

 En résumé, après 24 ans votre expérience pourra masquer les signes de l’âge, mais passé le cap des 38 ans, vos habitudes ne tromperont plus personne !

 Est-ce transposable dans le monde professionnel ?   Quelques observations :

  • Il y a des métiers rapides (et usant) qui demandent beaucoup de réactivité et de rapidité de décision (comme trader, par exemple) et d’autres, plus de réflexion et de recul (comme le management).
  • Il y a des métiers de « combat » qui nécessite de l’énergie (vendeur « one shot ») et d’autres plus de relation de confiance et d’expérience (conseil)
  • Il y a des tempéraments qui, à tout âge, seront engagés dans des courses à la performance et d’autres, dans des tâches de fond. Le lièvre et la tortue, en somme.
  • ….

L’important (pour moi) à retenir de ces études anecdotiques est :

  • Vous êtes faits pour certains métiers et certains environnements
  • Cela se modifie dans le temps en fonction de votre âge, de vos centres d’intérêts et de votre environnement.
  • Il vous faut donc d’une part ne pas confondre les métiers qui vous plaisent (image, gain escompté…) et ceux qui sont adaptés à vous, et, d’autre part, savoir vous remettre en cause régulièrement (tous les 5 ans environ). Pourquoi ? Parce que l’évolution de votre pratique professionnelle peut vous conduire vers des voies inappropriées pour vous.

 Moralités :

  • Il n’y a pas honte à être vieux (après tout, un jeune de 20 ans est vieux pour son petite frère de 10 ans son cadet) ;
  • Quelqu’un a dit un jour : « On est vieux quand on n’a plus de projets » ; j’ai croisé des jeunes « vieux » de 25 ans et des vieux « jeunes », plein d’allant et d’enthousiasme de 76 ans.