L’art de poser de bonnes questions

 

Comment donner à votre entourage l’envie de réussir, de mener à bien des actions audacieuses ?

La majorité d’entre nous ont tendance à distiller, consciemment ou  non, de la peur comme carburant pour l’action chez leurs collaborateurs, tout en pensant insuffler du positif.  Cette peur ou cette pression négative peut être notre adrénaline, nous aiguiser, et nous faire réaliser des exploits. Elle peut être aussi un facteur de paralysie.

Comment éviter d’insuffler cette peur ? Par notre manière de poser des questions.

Exercice : demandez à un de vos collègues / collaborateurs de débattre avec vous de son problème le plus pressant et utilisez pour cela les questions suivantes :

  • Quel est le problème ?
  • Quelles sont les causes profondes ?
  • Qui est à blâmer ?
  • Qu’avez-vous essayé qui n’a pas fonctionné ?
  • Pourquoi n’avez-vous pas été en mesure de résoudre le problème encore ?

Puis recommencez la discussion, en utilisant à la place ces questions:

  • Que souhaitez-vous faire ?
  • Pouvez-vous rappeler un moment où, dans une situation pareille,  vous avez réussi, même en partie ? Qu’est-ce qui l’a rendu possible ?
  • Quel est le minimum que vous pourriez faire et qui pourrait réaliser et qui pourrait faire une  grande différence ?
  • Qu’avez-vous retenu de notre discussion de ce jour ?

Laissez passer cinq minutes et échangez avec votre collègue sur ce que vous et lui avez ressenti dans chacune des discussions.

En général, la différence perçue est tangible. La première série de questions, idéales pour résoudre les problèmes techniques, entraîne souvent des réactions défensives et laisse les participants sur la défensive. En revanche, les participants disent se sentir interpellé et motivé à agir.

Pourquoi utilisons-nous alors la première série de questions ? Elles fonctionnent bien pour des questions techniques simples. Mais si nous sommes dans des échanges complexes orientés solutions, la deuxième série de questions évite la peur et la justification.